Mon intervention portera sur les a priori qui ont cours au sujet de la prostitution et de l’abolitionnisme en général.

La première raison pour laquelle existent ces a priori est certainement – beaucoup d’entre nous en sommes conscientes, et il faut en parler – que nos médias sont fascinés par une glamourisation de la prostitution. Ils idéalisent la prostitution comme une forme de sexualité, Nous avons aussi une culture proxénète, où nous baignons, et une industrie du sexe massive et mondialisée, notamment en raison des campagnes menées à l’échelle internationale par les organisations faisant la promotion du « travail du sexe ». Nous avons aussi des utilisateurs de la prostitution, des hommes qui considèrent avoir un droit légitime et attitré à l’accès aux femmes.

Et nous avons, malheureusement, beaucoup de groupes, y compris beaucoup d’organisations non gouvernementales dites progressistes, qui souscrivent à l’idée selon laquelle la légalisation de la prostitution protège les femmes, que c’est simplement un emploi et qu’elle devrait être traitée comme telle, comme un service.

Puis, s’ensuivent les clichés habituels, du genre « la prostitution est inévitable » – on m’a dit cela encore ce matin lors d’une entrevue – c’est « le plus vieux métier du monde », la légalisation de la prostitution régulerait l’industrie du sexe; ou, dans les médias plus progressistes, la prétention que la prostitution est le « travail du sexe », la traite n’est que la migration pour effectuer ce travail, la prostitution est un service comme n’importe quel emploi de service, la traite est forcée mais la prostitution est un choix.

J’aimerais déconstruire certaines de ces prétentions aujourd’hui, mais d’abord vous en dire un peu sur ma propre expérience. En tant que militante, j’ai rencontré des centaines de femmes dans les systèmes prostitutionnels. Des femmes dont la vie a été ravagée par la prostitution. Des femmes qui ont cru fuir leur pays vers de véritables emplois, pour finalement aboutir dans l’industrie du sexe. J’ai rencontré des fugueuses dans mon propre pays, les États-Unis, qui ont dû quitter leur foyer pour fuir l’inceste et sont tombées sous la tutelle de proxénètes dans des gares ferroviaires ou de cars partout au pays.

J’ai été dans les bordels, au Bangladesh et ailleurs, où j’ai vu des fillettes aussi jeunes que 9 ans mises au service d’acheteurs masculins, et j’ai parlé à plusieurs hommes, des prostitueurs habitués, qui considèrent comme leur droit légitime l’achat des femmes et de fillettes, pour soi-disant satisfaire leurs ‘besoins sexuels’. Et même si, à l’occasion de toutes les conférences et de tous les cours que j’ai donnés, je sais très bien que les gens réagissent à la cruauté des proxénètes et la cruauté des trafiquants et qu’ils sympathisent avec les victimes, mais parfois, je constate toutefois que beaucoup de gens bien intentionnés perdent le fil du lien entre la traite des femmes et la prostitution et de ce que signifie la légalisation de la prostitution dans un pays donné.

Ils perdent ce fil parce qu’on les convainc de certains mythes. On leur dit, par exemple, que la légalisation va contrôler l’industrie du sexe, va contrôler le crime organisé, va réduire l’incidence de la traite des femmes, et qu’elle va protéger les femmes en situation de prostitution parce qu’elle va réguler le système et va le débarrasser de tous ses excès. Et je sais que même si beaucoup de gens se sont vu inculquer ces truismes, ils demeurent très inquiets quant à la véracité de ces a priori, en apparence réalistes, auxquels ils et elles se sentent souvent incapables de répondre. Déconstruire certains de ces truismes est une de mes objectifs ici aujourd’hui.
Quand j’ai commencé à travailler sur le sujet dans les années 1980, durant la campagne pour abolir la traite et la prostitution, il n’y avait presqu’aucune ONG, ni aucun gouvernement qui abordaient la demande. Il était interdit d’évoquer la responsabilité des hommes, des acheteurs de la prostitution. Il a fallu 20 ans pour qu’un nombre suffisant d’États commencent à prendre en compte, au plan juridique, de façon très modeste, toute cette question des acheteurs. Il y eut d’abord la Suède, puis la Corée du Sud, puis la Norvège et l’Islande. Depuis la mise en place de ces lois pénalisant la demande, on a vu se multiplier les arguments et les campagnes visant à renverser ces lois. Par exemple, en Norvège, les Conservateurs ont inscrit à leur plate-forme électorale la promesse d’abroger la loi sur les acheteurs, et ils ont malheureusement été élus. Nous verrons ce que cela donnera.

Mais j’aimerais m’attacher aujourd’hui très précisément aux arguments concernant la pénalisation de la demande : la nature de ces arguments et ce que l’on pourrait y opposer. Je suis philosophe de formation, et j’aime beaucoup analyser les dossiers à partir des arguments allégués.

Un des principaux argument allégués (selon la vision règlementariste) est qu’au lieu de pénaliser les acheteurs, les gouvernements devraient accueillir les utilisateurs de la prostitution comme des partenaires dans la lutte contre la traite et la prostitution. On utilise l’expression de « prostitueurs responsables » ou « acheteurs éthiques » pour désigner ce genre de programmes. Un exemple en est la Coupe du monde de 2006, qui a eu lieu en Allemagne. Comme beaucoup d’entre vous le savez, l’Allemagne a décriminalisé plusieurs aspects de la prostitution : les bordels, le proxénétisme, etc. Donc au moment de la Coupe du monde de 2006, des organisations féministes et de droits humains ont mené une campagne en ce sens, sous le titre de « Responsible Johns ».

Ces associations ont alors fait la promotion d’une version « éthique » du tourisme sexuel. Elles ont distribué des tracts en quatre langues près des stades où les hommes affluaient aux parties de foot, en conseillant aux prostitueurs potentiels de s’abstenir d’acheter les femmes, dans les bordels créés sur place cette année-là à l’intention des fans de la Coupe mondiale, de s’abstenir d’acheter des femmes donc, mais seulement si ces femmes leur disaient qu’elles avaient des dettes élevées envers le propriétaire du bordel, ou qu’elles étaient exploitées, ou si et seulement si les femmes disaient à ces hommes qu’elles avaient été amenées de force à la prostitution.

Or, les questions que l’on peut bien sûr se poser sont d’abord, pourquoi une femme dirait-elle à un homme qu’elle est forcée de se prostituer, et surtout, pourquoi le prostitueur le lui demanderait-il? Pourtant, cet argument a été un fil conducteur du lobby pro-prostitution: « nous pouvons apprendre aux prostitueurs un comportement responsable, a-t-on prétendu, nous pouvons former les acheteurs, les utilisateurs de la prostitution, les michetons – appelez-les comme vous voudrez -, nous pouvons faire en sorte qu’ils aient un comportement éthique. On peut ensuite se poser la question : Ces campagnes ont-elles eu des effets concrets sur le comportement des prostitueurs? Il n’existe aucune étude sur l’effet des campagnes de 2006, aucune indication d’effets positifs. Mais en 2010, le conseil municipal d’Amsterdam a mené un petit sondage par Internet pour recueillir les avis des prostitueurs habitués des sites prostitutionnels d’achat de sexe comme le « World Sex Guide », un site énorme . Une des questions était « Lorsque vous tombez sur des femmes prostituées que vous pensez avoir été forcées, intervenez-vous? » Eh bien, les réponses ont clairement été « Non », de manière systématique.

Aux États-Unis, une autre étude similaire a été menée, dans mon État, le Massachussetts, auprès de deux mille hommes, et a donné le même résultat : Lorsque des hommes savent que les femmes prostituées sont forcées, exploitées par des proxénètes ou victimes de la traite, cela n’affecte aucunement leur comportement. Ils continuent d’acheter, d’utiliser les mêmes femmes, même s’ils pouvaient être, de quelque façon, au courant de la situation, même s’ils constataient des marques de violences physiques sur le corps des femmes : bleus, etc.
Donc, même si nous disposons de peu d’études de ce genre, je ne suis pas convaincue que ces études sont essentielles mais je crois qu’elles sont utiles pour déterminer les résultats de ces campagnes de soi-disant acheteurs éthiques.

De même, le gouvernement néerlandais a mis en place une ligne téléphonique, dans le cadre d’un programme de prévention du crime, où les prostitueurs peuvent appeler pour signaler des violences qu’ils auraient constatées. Cette ligne téléphonique n’a jamais été utilisée, à cette fin. Même résultat au Danemark.
Quoi qu’il en soit, c’est un de leurs arguments. Un autre argument invoqué, surtout dans le milieu universitaire, décrit la prostitution comme un enjeu trop complexe pour que la demande soit limitée à la seule consommation de services sexuels. Pourquoi dis-je que cela est une angle que préfèrent les universitaires? Parce que cet argument fait essentiellement de la demande une abstraction. Il propose une sorte de métamorphose d’hommes en chair et en os, transformés en forces du marché. Et bien sûr qu’il y a d’autres facteurs qui attisent la prostitution et la traite, bien sûr qu’il n’y a pas que la demande masculine en jeu. Elle est aussi le fait des politiques économiques nationales et internationales, de la globalisation et donc des crises politiques et financières affectant certains pays. Ou même des catastrophes naturelles, comme au centre des Philippines, où la traite prolifère en ce moment – ou encore l’occupation militaire, dont les États-Unis sont grandement responsables. Les stéréotypes et pratiques racistes et bien sûr, l’inégalité structurelle entre les femmes et les hommes sont également des facteurs. Mais le fait est que, privé de demande, le système prostitutionnel ferait faillite.

On voit donc la majorité littérature universitaire sur la prostitution s’efforcer constamment – et particulièrement dans la plupart des women’s studies, que je connais bien – d’éviter de parler de la demande, en termes d’hommes réels exerçant un accès au corps de femmes tout aussi réelles. Cette obstruction est vraiment incessante.

Considérons à présent une autre raison avancée, consistant à dire que pénaliser la demande pousse les femmes dans la clandestinité. Et c’est un argument qui fait son effet, en particulier dans certains cercles, puisque des gens ont tendance à penser que c’est vrai… si l’on pénalise la demande, les prostitueurs ne vont plus oser aller racoler les femmes prostituées sur le trottoir, et ainsi de suite. Mais l’on doit se demander, concrètement, ce qu’est la clandestinité – et c’est un argument qui a beaucoup été utilisé en Suède. Eh bien, cela signifie habituellement que la prostitution a été repoussée derrière des portes closes, ou sur Internet. Mais ni l’un ni l’autre de ces choix n’est particulièrement « clandestin » ou « underground » au sens d’un manque d’accessibilité. Les acheteurs – et les policiers – n’éprouvent aucune difficulté à localiser ces sites, surtout sur internet, où leur publicité est omniprésente. On pourrait même aller jusqu’à dire que les publicités sur internet rendent la prostitution plus visible que jamais.

Dans un rapport rédigé en 2010 par une commission nationale suédoise chargé d’évaluer les effets de la Loi, il est même souligné que la visibilité de la prostitution sur Internet facilitait le travail de la police pour engager des poursuites contre les organisateurs de l’industrie du sexe et pour localiser les acheteurs de sexe – et leurs victimes.

Il n’existe non plus aucun élément de preuve suggérant que les lois pénalisant les acheteurs – comme la loi suédoise, le modèle nordique – ont conduit à une migration de l’activité prostitutionnelle. La prostitution est toujours en déplacement et, selon les associations de terrain, celles qui appuient les victimes, aucun déplacement vers la prostitution intérieure n’a accompagné l’entrée en vigueur de la loi et la très forte diminution de la prostitution de rue.

Cette immense réduction de la prostitution de rue est systématiquement « expliquée » par le lobby pro-prostitution par un basculement vers la prostitution pratiquée à l’intérieur. Mais il y a là une contradiction plus que frappante. Il est très intéressant que les opposants utilisent cet argument-là, lorsqu’ils s’en prennent au modèle suédois, en affirmant que la pénalisation de la demande repousse les femmes prostituées vers des sites intérieurs plus clandestins et plus dangereux. Il faut cependant savoir que la majorité des groupes qui jouent cette carte sont des adversaires de longue date de la loi. Mais lorsque ces mêmes groupes font la promotion de la légalisation ou de la décriminalisation, ils soutiennent que la prostitution pratiquée à l’intérieur est une solution plus sécuritaire pour les femmes. Qu’est-ce que cela veut dire ? Il faut être cohérent : soit le secret rend la prostitution plus dangereuse pour les femmes prostituées, soit il assure leur sécurité. Et pourtant, ils tiennent ce double discours. Sans autre forme de procès. Et bien sûr, leur objectif est, dans le premier cas, de discréditer les lois qui pénaliseraient les acheteurs. Je crois que c’est là aussi un argument qui a beaucoup servi : pénaliser l’acheteur force les femmes prostituées à prendre des risques plus importants.

Il est habituellement formulé comme suit : on entend souvent qu’avant la loi, les femmes prostituées avaient le temps d’évaluer leurs acheteurs, qu’elles disposaient de plus de temps, avant de devoir monter à bord d’une automobile, pour vérifier s’il y avait du danger avant de « conclure la transaction ». Mais j’aime beaucoup citer à ce sujet Trisha Baptie, survivante de la prostitution et journaliste canadienne. Elle dit, et je la cite: « Je pouvais avoir cinq minutes, deux minutes, dix minutes… cela n’avait aucune sorte d’importance, c’était une question de chance : aucune d’entre nous n’avait les moyens de savoir si cela allait se passer comme d’habitude ou pire. » Et je pense que ce que les gens ne savent pas, c’est que la possibilité pour les femmes dans les bordels légaux des Pays-Bas, de l’Allemagne et de l’Australie, et des autres pays où la prostitution est légalisée, leur risque d’être violentées et blessées est beaucoup plus élevé que celui que vivent les femmes prostituées dans les pays où existent des lois contre l’achat des femmes pour une activité sexuelle. C’est une des raisons pour lesquelles, dans les pays où la prostitution est légalisée, les lobbies pro-prostitution publient des manuels d’auto-défense qui indiquent aux femmes, même celles des bordels légaux, comment résister à la violence des acheteurs. Ces manuels expliquent comment utiliser du matériel spécialisé; comment ne jamais utiliser d’oreiller pour éviter d’être asphyxiée; pourquoi garder un poignard sous le lit, par mesure de sécurité. Lisez ces guides : ils sont affichés sur Internet et ressemblent à ce qu’une amie appelle « la gestion de crise en cas de prise d’otage », voilà le sens de ces manuels. Tout cela pour dire que les risques sont inhérents à la prostitution. Et les prostitueurs sont parties intégrantes de ces risques. Ces manuels en sont une preuve indirecte. Ils témoignent des risques constitutifs du système prostitutionnel, que ce soit dans les pays qui tolèrent ce système ou dans ceux qui affirment que la légalisation rend la prostitution moins dangereuse. C’est faux. Un tiers des bordels à vitrines d’Amsterdam, aux Pays-Bas, ont dû être fermés parce que le crime organisé en avait pris le contrôle – et je parle des bordels légaux, même pas de tous les établissements clandestins.

En Australie, la légalisation de la prostitution a justement conduit à une très forte augmentation de la prostitution illégale, si bien qu’aujourd’hui dans l’État de Victoria, il y a trois fois plus de bordels illégaux que de bordels légaux.

Voilà donc qui dispose de l’argument voulant que la légalisation de la prostitution protège les femmes.
Parlons maintenant des « zones de tolérance ». Au début, les Pays-Bas ont mis en place des « zones de tolérance » – nous les appelons plutôt des « zones sacrificielles » – dans les principales villes comme Amsterdam, Rotterdam et Eindhoven. Celles-ci ont toutes dû être fermées en quelques années, presqu’aussitôt après leur ouverture en l’espace de quelques années. Ils s’agissait de zones qui étaient surveillées, où les clients arrivaient en voiture et se garaient dans des « box » en forme de garages, des « zones de sexe » où ils entraient en voiture et des femmes s’occupaient des hommes dans les voitures et des policiers circulaient continuellement. Et pourtant même ces zones ont été appropriées par le crime organisé. C’est la raison pour laquelle elles ont été fermées, mais également parce que les hommes y violaient couramment les femmes, et cela même au vu et au su de la police. Donc le risque de violence, de préjudices envers les femmes dans plusieurs de ces zones – et particulièrement dans les bordels légalisés – est extrêmement élevé.

Enfin, un autre argument rhétorique affirme que les femmes qui sont dans la prostitution ne veulent pas de pénalisation des acheteurs. Mais cet argument dépend bien sûr d’à quel groupe de femmes prostituées la question est posée: à mes yeux, l’alternative est entre les femmes se définissant comme « travailleuses du sexe » et celles qui se définissent comme « survivantes » de la prostitution. Et je pense que l’on devrait parler beaucoup plus de cela, du fait que deux voix conflictuelles parlent au nom des femmes qui sont dans la prostitution et que toutes deux affirment avoir la légitimité de l’expérience.

Une de ces voix, celle des survivantes, nous dit que la prostitution est bel et bien une violation des droits humains des femmes et une forme de violence contre les femmes. Elle maintient que la défense des droits des femmes prostituées exige la pénalisation des agresseurs, y compris les acheteurs, ainsi que l’apport d’un soutien concret aux victimes – et cela ne signifie pas de simples solutions de sécurisexe, cela signifie de faciliter aux femmes l’accès à d’autres modes de vie.

La seconde voix, beaucoup plus bruyante, est celle desdites « travailleuses du sexe » et de leurs alliés : elle « glamourise » la prostitution, lui donne une apparence « sexy » et par conséquent, est beaucoup plus présente dans les grands médias. Leurs lobbies semblent bénéficier de financements importants; leurs groupes aux États-Unis reçoivent beaucoup plus d’argent à comparer aux associations abolitionnistes.

Pour donner un exemple, aux États-Unis il y a eu durant plusieurs années une organisation appelée « C.O.Y.O.T.E. », dont vous avez sans doute entendu parler. Et C.O.Y.O.T.E. était le plus influent des groupes prétendant parler au nom des femmes qui étaient dans la prostitution. Pourtant, C.O.Y.O.T.E ne faisait strictement que des relations publiques, elles n’offraient pas le moindre service aux femmes prostituées, pas même du thé ou du café ou un minibus dans les rues, rien du tout. Tout ce qu’elles faisaient, c’était donner de la prostitution une image « sexy », et elles ont toujours eu la faveur des médias. Et pendant des années et des années, elles ont été « la voix des femmes dans la prostitution ». C.O.Y.O.T.E. a fait ouvertement campagne contre les lois sur le proxénétisme, en faveur de l’industrie pornographique, ils sont même interjeté appel devant des tribunaux en soutien aux pornographes. Pourtant, elles s’autoproclamaient défenderesses d’une normalisation de la prostitution.

En menant une recherche au sujet de C.O.Y.O.T.E., nous avons découvert que contrairement à ce qu’elles affirmaient, cette organisation n’avait pas été fondée par des femmes étant ou ayant déjà été prostituées. Cela a été en fin de compte publiquement dénoncé, et elles ont dû le reconnaître.

 

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