Aujourd’hui même, des actions coordonnées dans toute la france ont pris pour cible les CAF et Pôles Emplois de leur région. La Coordination Nationale des Intermittent-e-s et Précaires (CIP) exige l’arrêt des politiques anti-pauvres et du management de la précarité.

En 2014 en France, 9 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté et Plus de 6 chômeurs sur 10 ne sont pas indemnisés, nous souhaitons que 10 chômeurs sur 10 soient indemnisés alors que 86% des contrats signés sont des cdd de courte durée, nous pensons que l’intermittence du spectacle peut être un modèle pour toutes les formes d’emplois discontinus.

Tandis que les grands patrons augmentent leurs revenus, le MEDEF impose une nouvelle convention d’assurance chômage, applicable depuis le 1er Juillet au mépris des revendications des principaux concernés.

Le MEDEF orchestre la politique gouvernementale : réductions budgétaires, aggravation des conditions de travail dans les secteurs public et privé, réduction des effectifs dans tous les services publics, paupérisation généralisée des travailleurs-euses, avec ou sans emploi, avec ou sans papiers : nous n’entendons pas nous laisser faire ! Nous refusons de laisser libre cours au sacrifice du plus grand nombre pour le plaisir de quelques uns.

Ce fonctionnement et l’idéologie qui l’accompagne sont les mêmes qui régissent aujourd’hui l’orientation politique des organismes sociaux.

Puisque nous ne sommes pas responsables de la crise, nous exigeons que cessent les méthodes de culpabilisation, d’infantilisation, de mépris, de flicage, d’isolement de traque aux fraudeur-euse-s de la galère, de criminalisation de la pauvreté qui sont le reflet d’une société paternaliste et injuste. La soumission aux méthodes modernes de management impose encore aux usager-e-s d’être les specialistes de leur propre situation et les managers de leur précarité.

De plus, les employé-e-s des caf, cpam et pole emploi, réduit-e-s au statut d’executant-e-s, obligé-e-s de répondre à des exigences chiffrées de rentabilité des dossiers traités, d’autoflicage et de surveillance, ne sont pas épargné-e-s par la casse des services publics.

La politique d’austérité répond à l’idéologie du chacun pour soi, du tous contre tous et de l’individualisation du systême assuranciel.

Pour y répondre, nous avons la solidarité, la joie, la determination et des propositions. Nous payons le prix des abus du patronnat : nous voulons donc une transformation profonde de l’organisation politique, sociale et économique de nos vies.

La CIP Bretagne exige l’abrogation des accords du 26 Juin en application depuis le 1er juillet 2014. Nous exigeons la mise en place de réélles négociations avec les principaux concernés, à savoir tous les travailleurs avec ou sans emploi.

Le refus du dialogue, outre l’aspect anti-démocratique, est fortement symbolisé par l’automatisation qui déshumanise les liens avec les institutions et dont l’évolution est toujours présentée comme un progrès.

Ce que nous défendons, nous le défendons pour tous !

La CIP Bretagne

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