Grâce à la solidarité de plusieurs squats et collectifs, nous avons pu faire face à l’urgence pour nous héberger, et trouver un lieu d’accueil où continuer à nous réunir et à nous organiser.
Nos assemblées se tiennent depuis au local de la CNT (18 avenue de la Gloire) en attendant de retrouver un autre centre social autogéré.
Une nouvelle maison a vu le jour et une procédure vient d’être lancée par l’agence gestionnaire des lieux.
Nous avons fêté nos 3 ans malgré tous ces événements. Des collectifs amis nous ont rejoint dans ce moment pour partager nos expériences. Ce fut surtout l’occasion de nous retrouver, de se redonner de la force.

La galère continue et nous sommes toujours en recherche de lieux pour se loger et s’organiser.
Des procès sont en cours à l’encontre de plusieurs d’entre nous sous divers prétextes : violations de domicile, dégradations, violences sur agents…
Par ailleurs le camarade atteint par un tir de flashball au visage lors de l’expulsion du 21 avril a été opéré et s’en tire avec des séquelles. Il a porté plainte et nous le soutenons dans cette démarche qui vise à répondre à ce qu’il a subi et à faire le lien avec toutes les autres formes de répression qui nous harcèlent, nous, comme tant d’autres galérien-e-s, pauvres, sans-papiers, révolté-e-s…

Révolté-e-s, il y a des raisons de l’être lorsque le nouveau maire réactionnaire de Toulouse mène une campagne acharnée contre toutes celles et ceux qui ne rentrent pas dans sa vision aseptisée de la ville. Cela ne nous étonne pas plus, tant sa politique n’est que le prolongement des politiques ultra-sécuritaires des dernières années (de droite comme de gauche) se dirigeant tout droit vers une nouvelle forme de fascisme.
Mal-logé-e-s, précaires du marché d’Arnaud Bernard, prostituées, zonards… la chasse aux pauvres s’accentue et la mairie comme la préfecture ne semblent avoir de compte à rendre à personne.

En ce qui nous concerne, nous constatons que la situation empire, que de plus en plus de personnes sont dans la galère et que l’État fournit de moins en moins de ses « pansements » qui simulent un semblant de préoccupation.
L’auto-organisation reste la seule option pour trouver nous même les solutions à nos problèmes.
Nous reconnaître, tisser des liens entre nos initiatives, nous entraider et affirmer notre détermination à ne pas nous laisser écraser, humilier, balader par ces politicards qui vivent dans un autre monde.

Nous appelons à rejoindre la manifestation inter-précaires du 28 juin afin de rappeler que la ville nous appartient également. Toutes celles et ceux qui veulent nous soutenir peuvent venir aux assemblées générales les lundi à 14h et jeudi à 18h et balancer les adresses des lieux vides.

Nous voulons un toit, nous voulons du pain, nous voulons la dignité et la liberté…
Et nous savons que nous n’aurons que ce que nous prendrons.
Solidarité avec toutes celles et ceux qui se battent pour leurs droits.

Pouvoir au peuple !

http://creatoulouse.squat.net/communique-de-la-crea-du-19-juin-apres-un-long-moment-de-silence/