Dans la foule des homophobes : des femmes en haillons, enchainées (symbole ambigu dans cette manif de réactionnaires nostalgiques), beaucoup de drapeaux tricolores, beaucoup d’adolescents bourgeois et survoltés.

Leur cortège démarre, les flics se mettent en mouvement. Alors qu’un léger accrochage a lieu avec le service d’ordre homophobe, les flics surgissent.

Pendant le petit moment de flottement qui suit, un nabot portant une casquette nike, s’arrête devant le cortège antifasciste et fait consciencieusement un salut hitlérien en hurlant « sales gauchistes ». Il demeure le bras bien tendu pendant plusieurs dizaines de secondes, sous l’oeil amusé de ses petits camarades… et des flics, à moins d’un mètre de lui, trop occupés à bloquer le cortège contre homophobie.

Des photos de ce nazi sont jointes à l’article, aidez nous à l’identifier : photos 3, 4 et 5.

Alors que les antifascistes arrivent à 50 otages, le drapeau rose des « mères veilleuses » disparaît subitement. Une banderole est déployée. Le cortège homophobe qui avait fait un détour par la mairie arrive par la rue de Strasbourg. Notre cortège lui fait face en occupant le rond point. C’est alors qu’un dispositif policier délirant se déploie : CRS et CDI devant et sur les côtés de notre cortège, troupe de BACeux au complet dans notre dos, flic armé de flashball (LBD) qui tapote sur sa gâchette (photo 7)…

Cette armada repousse les antifascistes pour permettre aux homophobes d’aller faire leurs discours sur le monument aux 50 otages fusillés par l’occupant. Fanatisés par leur sentiment de toute puissance, protégés par un dispositif militaire, les homophobes font des discours offensifs en frappant de toutes leur force sur le monument aux mort pour faire du bruit.

Leur manif prend fin après une Marseillaise chantée à pleins poumons. le petit cortège anti-homophobie décide de défiler le long du cours. Deux jeunes hommes haineux, sans doute galvanisés par les discours ambiants s’en prennent à l’avant du cortège par des insultes homophobes et des coups. Ils sont repoussés sans difficulté. Les deux homophobes reviennent à la charge, frappant notamment une camarade qui tentait de calmer le jeu vu l’omniprésence policière. Alors qu’ils allaient être de nouveau repoussés, la BAC qui avait assisté à toute la scène intervient, frappant au passage un camarade. Un autre antifasciste est coursé par un flic, alors qu’il n’avait fait que se défendre face aux attaques.

Les BACeux appréhendent un des deux homophobes pour la forme. Ils l’auraient, selon certains témoignages, relâché un peu plus loin.

Une chose est claire, le climat à Nantes et en France devient de plus en plus malsain.

Ne laissons pas la rue aux homophobes, aux intégristes, aux fachos de tous poils.

Soyons nombreu-ses-x vendredi soir, à la marche contre l’homophobie : https://nantes.indymedia.org/article/27611