Faisant fi de la loi et des conventions internationales concernant les demandeurs d’Asile, faisant fi du respect des procédures judiciaires, la préfecture n’a pas hésité à jeter à la rue par la force, en pleine période hivernale et de nuit une centaine de personnes dont plusieurs enfants, sans qu’aucune solution de logement ne leur soit proposée.

Malgré l’appel au calme, la non-résistance des militants sur place et la présence d’enfants, les forces de police n’ont pas hésité à bousculer migrants et militants et à user d’intimidation (chiens, coups de matraque), jetant des appareils photos et allant jusqu’à refuser à une famille de récupérer ses affaires.

Deux militants ont été menottés et interpellés, puis interrogés et gardés au commissariat. L’un a été libéré dans la nuit, l’autre en fin de matinée.

La préfecture, l’Etat montrent une fois de plus leur vrai visage. Après la grande opération de communication autour de l’évacuation de la réquisition de Pacé et les promesses faites à cette occasion, la face cachée de l’iceberg se révèle dans toute sa violence.

Nous dénonçons :

La violation du droit au logement (le local étant investi depuis plus de 48h, légalement l’expulsion ne peut se faire par les forces de police sans intervention du juge), l’arrestation arbitraire de militants, le non-respect des procédures judiciaires, la violation de domicile et l’intimidation policière.

Nous réclamons :

L’application de la loi de réquisition et le logement de toutes les personnes à la rue.

La restitution de leurs effets personnels aux personnes délogées cette nuit.

EN BAFOUANT AINSI LE DROIT ET EXPULSANT AINSI DES PERSONNES QU’ELLE A LE DEVOIR DE LOGER, LA PREFECTURE EST DIRECTEMENT RESPONSABLE DE NOUVEAUX DRAMES HUMAINS !

L’association Un Toit c’est Un Droit.