La préfecture s’acharne à remettre les personnes à la rue en utilisant tous les moyens possibles (un hélicoptère mobilisé et plus de 300 policiers lors de la dernière expulsion). Et quand, soucieux de faire bonne figure, les pouvoirs publics décident de s’occuper des personnes à la rue c’est plus que risible. 75 places supplémentaires sur Muret, 30 places pour les femmes. De l’aveu de l’adjointe au Maire C. Touchefeu cela ne pourra répondre à toutes les attentes du 115. L’espace occupé par les 40 personnes logées de façon pérenne au 70 allées des demoiselles sera remplacé par une halte de nuit, qui offre un abris nocturne mais pas un logement.

Ce que nous voulons dépasse ce que tout gouvernement peut nous offrir.

La dernière alternance politique ne nous a montré que continuité dans les expulsions de camps de Rroms, dans le rapport aux personnes sans papiers. Suite au départ prochain de l’avion dit « humanitaire » de l’OFII ramenant en Bulgarie et en Roumanie de nombreu.ses.x Rroms de Toulouse, la préfecture va expulser les différents camps du Ramier. Ces expulsions ne feront qu’augmenter la précarité de ces personnes à la rue, qui vont simplement aller s’installer sur un autre terrain.

La lutte d’aujourd’hui est une lutte qui dépasse la réalité locale, à Paris, Grenoble, Nantes, Dijon… des
collectifs s’organisent pour mettre en place de véritables solutions. Avec ou sans papiers, nous sommes chez
nous et nous ne partirons pas.

Nous sommes solidaires de la lutte à Notre Dame des Landes, pour la défense de la terre, pour le maintien de la vie face au projet mortifère de l’aéroport. Là-bas aussi l’État ne lésine pas pour défendre les intérêts de machines à pognon comme Vinci. En une semaine a été dépensé plus que pour le logement pour toute la région Midi-Pyrénées pour la période hivernale.

Toulouse Métropole va bientôt sortir sa grosse machine pour détruire des quartiers entiers, la LGV ayant
besoin de place.

Bonnefoy et Belfort vont à leur tour subir une opération de réaménagement de grande envergure. L’objectif est clair : mettre les pauvres hors du centre ville, au bénéfice des riches et d’un quartier d’affaire. Dans d’autres quartiers aussi, ce sont les loyers qui augmentent, des conditions de logement toujours plus précaires, des propriétaires qui s’en mettent toujours plein les poches, et vivent du vol des locataires.

Le Grand Projet de la Ville de Toulouse déplace des populations à la Reynerie, Empalot…, sous couvert d’insalubrité et de mixité sociale. Résultat de l’opération : des bâtiments qui offraient 100% de logements sociaux seront remplacés par des bâtiments qui ne comporteront que 20% de logements sociaux. Et dans l’attente, les personnes qui vivent dans ces bâtiments seront déplacé.e.s encore plus loin du centre ville.

Les bâtiments libérés par la campagne ont été construits par des ouvrier.e.s et il est logique que ce soit des
travailleur.euse.s pauvres, leurs enfants, des galèrien.ne.s, des étudiant.e.s et autres précarisé.e.s qui les
ouvrent pour s’y loger et créer d’autres formes de vie collective, ouvrir des lieux libres et gratuits pour
organiser des activités ludiques, sociales et politiques.

Nous continuerons de réquisitionner, grève des loyers, mort à l’État bourgeois et à la chasse aux pauvres, on se
laissera pas faire!

Marche contre toutes les expulsions

Samedi 17 novembre 2012 a 14h

Sur la place du métro saint cyprien

Tout pour tou.te.s pouvoir au peuple