A 11 H, une manifestation contre l’aéroport et en soutien à ceux qui résistent dans la Zone A Défendre démarre devant la préfecture.
Des slogans résonnent : « Ayrault, pourri t’es payé par Vinci ! », « Ayrault-porc-assassin ! »… Plus de 2000 personnes manifestent sous la pluie, derrière une rangée de tracteur. Quelques taggs sont posé sur un chantier Vinci sur le parcours de la déambulation. Toute le long de la rue de Strasbourg est jalonnée par diverses unités policières : BAC, DCRI, Gendarmes, CRS.

Un rendez vous est lancé l’après midi même pour manifester sur la ZAD. Depuis plus d’une semaine, les habitants résistent aux expulsions dans le bocage, militarisé, quadrillé par des centaines de flics, surveillé par des hélicoptères…

Il y a toujours besoin de soutien sur la zone et ailleurs, un appel à actions décentralisées à été lancé.

Quelques heures plus tard Place Royale/Place du Peuple se constitue le cortège contre les expulsion et pour le logement, à l’appel du collectif « un toit pour tou-te-s » qui occupe le Lieu Unique depuis plus de 10 jours. Il y a une convergence des révoltes : contre le pouvoir policier qui expulse, qui ment, qui réprime a Notre des landes comme à Nantes. Des indivu-e-s mobilisés contre l’aéroport se joignent à la manif.
Dynamique, bruyante, active, elle regroupe un millier de personnes : numériquement, le mouvement s’amplifie. Le siège du PS est orné d’autocollants et d’affiches, comme des tramways ou des agences immobilières. La présence policière est toujours massive, oppressante.

Les manifestants arrivent Cours Saint Pierre ou un grand chapiteau est monté pour une soirée festive et plus si affinités.

Immédiatement, des dizaines de policiers anti-émeute (gendarmes mobiles et CDI) se déploient sur toute la largeur du cours.

Des barricades sont montée rapidement avec des barrières, pour tenter (vainement) de ralentir la progression de la phalange policière. Le rapport de force est trop déséquilibré.

Le commissaire enrubanné d’une écharpe tricolore, criant pitoyablement dans son mégaphone fait ses sommations. La compagnie qui a monté le chapiteau annonce qu’elle va le démonter, ne pouvant se permettre de perdre son outil de travail. Le chantage et l’intimidation policière triomphent.

Les flics en profitent pour interpeler 4 manifestants isolés.

Une partie de la manif se dirige alors vers le commissariat, toujours sous haute surveillance, puis se disperse.

Après avoir fait attaquer les habitations de la ZAD, le pouvoir socialiste veut expulser les occupants du LU. Le procès à lieu lundi 22 octobre à11H salle 4 au Tribunal de Grande Instance. Venez nombreux-ses.

Nantes est sous occupation policière, toute initiative autonome, résistante, festive, désobéissante est immédiatement réprimée.

Mais ces deux manifestations plutôt conséquentes et motivées, l’occupation du Lieu Unique, la résistance sur la ZAD montrent que les décideurs ne pourront pas dormir tranquille.

A suivre

Des photos, n’hésitez pas à corriger/compléter.