Devant une situation catastrophique pour des dizaines de personnes à la rue ou en errance, un collectif de plusieurs associations et organisations (voir liste en fin d’article), des citoyens-nes, ont appelé à se mobiliser pour mettre le Préfet du 44 devant ses responsabilités et obligations de ne laisser personne sur le trottoir. Ce sont des familles avec leurs enfants, des personnes isolées, qu’elles soient françaises ou étrangères venues demander l’asile en France. Cette question de l’hébergement, comme celle du logement social, des Français comme des étrangers devient de plus en plus préoccupante. En Loire Atlantique Le Samu Social 115 ne répond plus. 300 appels par jour pour 10 à 12 places libres. 3% de réponse….. Les demandes de logement social s’acumulent (30 000), les recours DALO s’entassent (à peine 50% de réponses favorables)…. Les conditions de vie imposées à ces personnes à la rue portent atteinte à leur santé (Médecins du Monde tire la sonnette d’alarme), à leur dignité, et bafouent tous les droits humains ! La scolarisation effective des enfants ne peut plus être assurée. La rue expose à tous les dangers, et désocialise. Et pourtant à Nantes et alentours, des bâtiments, des logements sont vides…. ou vendues aux intérêts privés. NOUS DEMANDONS L’APPLICATION DE LA LOI DE REQUISITION !

2 délégations ont été reçues les 26 et 27/09 par Mr Lapouze, directeur de cabinet du Préfet, puis Mr Delacroix, sous-préfet et Mr Pereira, Directeur de la Cohésion Sociale. Nous leur avons rappelé que le droit au logement pour toutes et tous est un droit constitutionnel, et inconditionnel. Nous avons profité de ces entrevues pour redemander un arrêt immédiat des expulsions de logements et des mises à la rue des déboutés du droit d’asile. Ils ont été mis en face de la réalité de saturation du dispositif d’urgence 115 et du dispostif CADA. Si nos interlocuteurs n’ont pas nié la réalité (comment pourraient-ils le faire ?), ils ont fini (le 28/09 suite à 3 jours de mobilisations et d’actions) par nous annoncez qu’une centaine de places d’hébergement d’urgence et de logement en sous location (disposotif associatifs) seraient débloquées en milieu de cette semaine et qu’un accueil à l’hôtel serait possible dans l’immédiat. Se saisissant de cette annonce, plusieurs personnes à la rue ont tenté de joindre le 115 vendredi soir. La veille sociale leur a répondu qu’aucune instruction n’avait été transmise. Résultat, ces personnes, hommes, femmes, enfants, ont de nouveau passé le week-end sans solution d’hébergement.

Notre mobilisation continue. Nous ne voulons plus de promesses sur des solutions déjà insuffisantes. Nous sommes déterminés à effectuer des REQUISITIONS CITOYENNES, si les pouvoirs publics et collectivités ne prennent pas leurs responsabilités. Nous exigeons l’ouverture immédiate d’autant de logements que nécessaire, pour que le 115 puisse répondre pleinement à sa mission.

Nous ne pouvons plus accepter le non respect de ce droit fondamental, qui laisse des centaines d’être humain dans des conditions de vie indigne pour notre société.

UN TOIT C’EST UN DROIT !

LA LUTTE CONTINUE; VENEZ NOUS REJOINDRE

Pour Le Collectif : Uni-e-s contre une immigration jetable, Aides, AC !, CSF, CGT 44, Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires (RESF 44), CIMADE, DAL 44, Europe Ecologie Les Verts, FSU, GASProm-ASTI, LDH, Le PCF, Le Parti de Gauche, Les Alternatifs, MRAP, NPA, No Pasaran, SAF, SMG, Sud-Etudiants, Tous Solidaires -Chateaubriant, UNEF, US Solidaires, Médecins du Monde.