À Luca Abbà,
plongé dans le coma depuis le lundi 27 février 2012,
après avoir chuté d’un pylône en haut duquel il s’était réfugié
alors qu’il était poursuivi par les flics sur ordre direct du ministre de l’Intérieur italien
qui intimait la reprise du chalet collectif La Baïta appartenant
au mouvement d’opposition No Tav.

LA CLÉ PLUTÔT QUE LA CHAÎNE

Depuis fukushima, le but morbide et explicite de la mafia nucléariste est de convaincre chacun
que ce monde tel qu’il va ne peut plus aller sans le nucléaire. Les pronucléaires et les antinucléaires
devraient s’en accommoder, comme l’imposent les mégalomanes criminels qui,
au nom du principe de leur réalité, considèrent que l’humanité peut bien s’adapter à des accidents
répétés de centrales1. Les cauchemars en cours n’ont pour effet dans les crânes d’oeuf des nucléocrates
négationnistes que de générer des théorèmes ubuesques où la probabilité prévaut aux décisions
même lorsqu’elle est supérieure à 1. Ce ne sont pas quelques antinucléaires du « Réseau pour
sortir du nucléaire » rejoints par l’appareil politique des Verts exhibant leur chaîne le long d’une faille
sismique, serait-ce sur 1 000 kilomètres Nord-Sud, qui auront la moindre incidence sur la catastrophe
et les choix politiques qui en sont la cause. La mobilisation de Valognes en novembre 2011 nous paraît
mériter une bien plus grande attention…