Le 15 novembre 2011, les gendarmes de Toulouse ont perquisitionné 7 lieux de vie, interpelé une petite quinzaine de personnes et embarqué un paquet d’affaires (matos informatique, écrits divers, fringues, téléphones…). A ce jour (mercredi 30 novembre), quatre compagnon-nes sont en détention provisoire à la Maison d’Arrêt de Toulouse-Seysses, une en contrôle judiciaire, un sixième est « témoin assisté » (ce qui signifie qu’il n’est pas mis en examen comme les autres mais doit néanmoins rester à disposition du Juge d’Instruction Suc)

Cette massive opération policière ponctue les 4 premiers mois d’une enquête encore ouverte sur le passage éclair d’une dizaine de personnes dans les locaux de la Direction Interrégionale de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) à Labège, le 5 juillet dernier.

Deux mois plus tôt, l’Etablissement Pénitentiaire pour Mineurs (EPM) de Lavaur connaissait un mouvement de révolte généralisée. La version médiatico-républicaine des évènements visant à faire passer les jeunes détenus pour de dangereux « irrrécupérables » et le recours aux Equipes Régionales d’Intervention et de Sécurité (ERIS, milice cagoulée qui fait taire la révolte en taule et pour qui tous les coups sont permis) comme tolérable voire nécessaire a mis en colère un certain nombre de personnes qui ont décidé de se retrouver et de réfléchir les moyens d’exprimer leur solidarité avec les enfermés révoltés.

L’action consistant à manifester aux collaborateurs de l’enfermement des mineurs (ici le personnel de la PJJ, caution humaniste de la torture carcérale) le dégoût qu’inspire leur sordide besogne semble avoir piqué les autorités au plus profond de leur orgueil.

La répression, vengeance étatique contre toutes celles et ceux qui ne tiennent pas leur place d’humilié-e sans broncher, veut nous isoler, nous dissuader, nous terroriser. La solidarité est note arme. Elle revêt de multiples formes. Qu’on criminalise aujourd’hui la bordellisation de juillet à Labège montre, une fois de plus, la volonté des gens de pouvoir d’anéantir celles et ceux qui ne demandent pas d’autorisation pour s’exprimer.

Ce blog, c’est parce qu’on s’est dit que ce serait pratique de recenser l’ensemble des écrits parus à propos de la journée du 15 novembre, sans jamais oublier qu’il ne s’agit pas d’une affaire particulière mais d’un des aspects de la répression exercée sur la lutte contre l’enfermement, sur les révoltes de l’intérieur et de l’extérieur.

Profitons de la situation qui nous est faite pour parler un peu de ces prisons pour mineurs qui, comme les autres, tuent.

Mis à jour régulièrement, ce site a pour vocation d’annoncer les rendez-vous du Collectif pour la Liberté des Inculpé-es du 15 novembre et de faire connaitre les expressions et initiatives de solidarité amies, ici et là. Toute contribution est la bienvenue.

Ils veulent nous voir apeurées, silencieuxses, affaiblies, isolées…

C’est raté !

http://pourlaliberte.noblogs.org

nonalepm [a] riseup.net