Le lieu de rendez vous Square Daviais, en centre ville est saturé de flics dès 14h. De nombreux camions et voitures de police, Bac, DCRI, cernent et harcèlent les premiers manifestants. Le ton est donné. Plusieurs dizaines de miliciens occupent alors les rues. (photo 2).

Quelques dizaines de manifestants arrivent progressivement. On sera entre 50 et 100 au plus fort de la manifestation. Il faut dire que l’encadrement de porcs en armure a un effet volontairement dissuasif sur les passants qui seraient tentés de nous rejoindre. On se rassemble en direction des locaux de la SNCF ou un premier discours est prononcé, la devanture est taggée et recouverte d’affiches appelant aux occupations, sabotages… (photos 5,6 et 7).

Après cette prise de parole, le cortège se dirige vers le passage Pommeraye, galerie marchande bourgeoise bien connue en chantant « le G20, on s’en fout, on veut plus d’argent/d’État du tout ! ». Le tout sous haute surveillance. La devanture du magasin de luxe Hermès est elle aussi couverte d’affiches (photos 8 et 9).

Il s’agit, tout comme la SNCF, d’une entreprise qui collabore au G20, une agence du Crédit Mutuel sera à ce titre également ciblée.

Les CRS commencent alors à prendre en étau le cortège de part et d’autres alors qu’on déambule bruyamment dans le passage (photos 10 et 11).

Arrivés place Royale, la tension monte autour de la boutique Air France (autre collaboratrice du G20), les CRS commencent à s’emporter. Plusieurs cars et voitures de flics déboulent sur la place (photo 12). Une banderole contre Air France est déployée devant la rangée de porcs qui protègent la compagnie aérienne complice également -entre autres- des expulsions de sans papiers. (photos 13 et 14)

Le cortège continue dans les rues marchandes du centre, toujours sous haute surveillance (photos 15 et 16), malgré cela, plusieurs banques sont peinturlurée et « fermées pour cause de faillite du système capitaliste » (photos 17, 18, et 19).

On fini par se disloquer place du Commerce, les flics n’ont alors arrêté personne.
Quelques instants plus tard, on voit des BACeux courir vers la Place Royale. Y a-t-il eu des interpellations ?

Ainsi, bien qu’au niveau numérique nous n’étions que quelques dizaines, nous avons su faire face au harcèlement des chiens de l’État et nous réapproprier les rues de la ville pour quelques instants ce mercredi après-midi. La plupart des passants étaient surpris du déferlement policier mais globalement solidaires de nos actions. La peur n’était pas de notre côté. Leur Ordre a été troublé. Reprenons nos vies en main.