Nous publions ci-dessous la traduction d’un article repris d’ Internationalism, organe du CCI aux Etats-Unis sur notre site en langue anglaise.

Après des semaines de manifestations qui ont attiré l’attention de la presse nationale et même internationale, les rues de Madison sont à nouveau vides. Le projet de loi Scott Walker de sauvetage du budget d’Etat est passé (en attente d’un recours à la cour d’appel), et où, une fois que les cris de ‘grève générale’ eurent retenti dans une foule de milliers de manifestants, le silence est retombé et les travailleurs sont de nouveau retournés au travail. Les dirigeants syndicaux se démènent pour faire passer toutes les exigences économiques du gouverneur du Wisconsin en échange du droit à la ‘négociation collective’ d’un contrat précédent. l’action des travailleurs a été réduite à la signature de pétitions pour en appeler à la révocation des sénateurs de l’Etat. Alors que certains essaient de raviver le mouvement, il a été largement vaincu. La question est : pourquoi ?

Partout aux Etats-Unis, les travailleurs du secteur public sont pris pour cible et attaqués au nom de la solvabilité budgétaire de chaque Etat. La plupart des gouverneurs d’Etat sont en attente de coupes budgétaires représentant des centaines de millions de dollars, escomptées à travers le non-renouvellement des accords de conventions collectives avec les syndicats des employés du secteur public, pour couvrir leurs déficits budgétaires colossaux. Pour atteindre au mieux cet objectif, la bourgeoisie a lancé une vaste campagne visant à diaboliser les travailleurs syndiqués du secteur public comme jouissant d’une surcompensation et de privilèges au détriment du ‘contribuable’. Les Etats de l’Ohio et du Nebraska ont adopté une législation similaire à celle de Walker pour le Wisconsin, et de nombreux autres Etats envisagent des projets de loi similaires. Pendant ce temps, les syndicats ont appelé à des rassemblements de solidarité dans tout le pays pour la défense du ‘droit’ à la négociation des conventions collectives, se présentant comme le dernier et meilleur recours que les ouvriers ont pour entretenir la défense de la ‘démocratie’ et des ’emplois de la classe moyenne’. Pour comprendre la défaite du mouvement dans le Wisconsin et se préparer à de nouvelles attaques à venir, nous devons examiner ces campagnes idéologiques. Nous devons comprendre comment elles ont contribué à faire dérailler le mouvement dans le Wisconsin et comment elles peuvent seulement livrer la classe ouvrière pieds et poings liés aux attaques de la bourgeoisie.
Les médias officiels présentent la vague d’austérité comme étant des mesures nécessaires au niveau de l’Etat, et le mouvement de masse dans le Wisconsin comme une épreuve de force entre les gouverneurs nouvellement élus du très réactionnaire Tea Party républicain mettant à l’ordre du jour le démantèlement des syndicats, et les syndicats des employés du secteur public, alignés sur le parti démocrate. Les syndicats et la gauche ont aussi colporté ce récit. Ils ont mis l’accent sur la défense du ‘droit à la négociation collective des salariés’ dans leurs rassemblements de solidarité, dans leurs lettres officielles, et maintenant dans leur campagne pour faire révoquer les sénateurs républicains dans l’Etat du Wisconsin. Ce récit occulte la réalité de la situation pour les travailleurs, et pousse les travailleurs qui l’acceptent à être plus favorables aux ‘solutions’ avancées par la bourgeoisie.

Le secteur public aux USA

Même s’il est vrai que le gouverneur Walker, le gouverneur Kasich de l’Ohio, et quelques autres gouverneurs soutenus par le Tea Party sont idéologiquement motivés dans leurs tentatives de mettre fin à la négociation collective et pour démanteler les syndicats, les problèmes de leur propre état financier et leur besoin d’attaquer le niveau de vie des employés du secteur public, sont bien réels. Ils sont aux Etats-Unis sous le contrôle des deux partis. Tous, sauf 6 Etats américains font face à des déficits budgétaires massifs pour l’année fiscale 20111 . Les déficits cumulés des Etats fédéraux, pour l’année 2013, devrait atteindre 175 milliards de $, ce qui est un chiffre proportionnellement bien plus élevé que les 230 milliards de $ qui est le déficit total des trois derniers exercices2. Les gouverneurs des deux partis se préparent à des attaques sur les salaires travailleurs de l’Etat et sur leurs pensions, et même à mettre fin au droit de négociation collective, pour les aider à combler ces lacunes budgétaires. Le gouverneur nouvellement élu du Connecticut, le démocrate Daniel Malloy, exige 1 milliard de dollars d’économies provenant des employés de l’Etat pour chacune des deux prochaines années, soit la réduction la plus importante par habitant de tous les Etats. Le démocrate Jerry Brown en Californie a imposé un gel de l’embauche dès février 2015, dans la négociation de son budget, et un autre démocrate Andrew Cuomo de l’Etat de New York a annoncé un gel des salaires d’un an pour les travailleurs de l’Etat dans le cadre d’un plan d’urgence financière, au-dessus des 450 millions de dollars déjà concédés, au nom des travailleurs, par les syndicats du secteur public.

Les enseignants des universités publiques qui ont de mauvais résultats sont blâmés pour les tests scolaires et les taux d’obtention des diplômes, et les conseils de classe comme les syndicats d’enseignants sont en train de débattre de la rémunération au mérite et de le remise en cause de la sécurité d’emploi. Les enseignants sont dressés les uns contre les autres, avec de jeunes enseignants à qui on dit que la rémunération au mérite leur donnera tous les avantages liés à la jeunesse, tandis qu’aux enseignants plus âgés on dit que l’acceptation de nouveaux niveaux pour les pensions protégera leur emploi dans le cas de licenciement. La bourgeoisie tente de désamorcer une forte démonstration de solidarité entre les jeunes et les anciens, entre les étudiants et les ouvriers. La classe ouvrière a démontré cette solidarité dans nombre de ses grandes mobilisations puisque les travailleurs des transports en commun à New York City ont fait grève contre les réductions de pensions qui touchent principalement les travailleurs non encore embauchés.

Dans tous ces cas, les deux partis se sont unis dans la poursuite et l’adoption des mesures d’austérité draconiennes contre les travailleurs du secteur public. Contrairement au récit des médias, des syndicats et de la gauche, les syndicats travaillent en collaboration avec les gouverneurs des Etats, par le biais des négociations collectives, pour décider comment mettre en œuvre les attaques. Ils exercent ainsi une pression sur les travailleurs en leur promettant de mener une lutte ou d’élire des gouverneurs différents et leur assurent qu’un avenir meilleur est juste au coin de la rue, s’ils acceptent les ‘sacrifices’ d’aujourd’hui. Dans l’Etat de New York, les syndicats ont organisé un nombre incalculable de rassemblements de ‘solidarité’ en faveur de la négociation collective dans le Wisconsin, mais ils n’ont rien dit quant à la perspective des licenciements dans l’éducation. Ils ont même soutenu des initiatives de rémunération au mérite pour les enseignants. Les syndicats, au milieu de la leur campagne nationale sur le besoin de solidarité, font des rassemblements avec des travailleurs déjà résignés dans le Wisconsin, dont le seul combat actuel est une campagne de réélection à laquelle seuls les résidents du Wisconsin peuvent participer, et déjà ils acceptent tous les licenciements et augmentations des cotisations proposés pour leurs propres membres. Quel rôle les syndicats jouent-ils vraiment?

Les syndicats du secteur public, loin de défendre les travailleurs qu’ils représentent, ne remettent pas en question la nécessité pour les travailleurs de ‘faire des sacrifices’. Ils ont seulement mobilisé afin de maintenir leur position en tant que « partenaires privilégiés » de l’Etat pour l’application des réductions nécessaires à la santé du capitalisme américain. Depuis le début du mouvement dans le Wisconsin, les deux plus grands syndicats du secteur public de l’Etat, le AFSCME et le WEAC, le syndicat des enseignants, ont offert d’accepter toutes les exigences économiques, et d’aider à ‘négocier’ les attaques, tant que leur droit à participer aux conventions collective , que le ‘closed shop’ (l’obligation pour le patron de n’embaucher que des salariés syndiqués) et que le système de retenue sur le salaire pour les cotisations syndicales, seront laissés indemnes . En effet, depuis l’adoption du projet de loi, les syndicats du secteur public se sont empressés dans tout l’Etat de faire passer les contrats contenant toutes les exigences économiques du projet de loi Walker, sachant que, si leur contrat est ratifié avant, le nouveau projet de loi devient loi, ils n’auront pas à tenir une autre élection l’année prochaine pour permettre à leur argent d’affluer dans les caisses, car le ‘closed shop’ sera alors maintenu pendant la durée de ce contrat. Cela explique aussi l’opposition très répandue des politiciens du Parti Démocrate à mettre fin au droit à la négociation collective, étant donné que les Démocrates comptent sur les syndicats du secteur public comme leur principale source de contributions de campagne pour les élections locales et d’Etat.

Le mouvement dans le Wisconsin

Le lundi 14 février, premier jour ouvrable après l’annonce du projet de loi Walker, plus de 100 étudiants ont spontanément quitté la classe à Stoughton, Wisconsin. Le lendemain, ils ont été suivis par plus de 800 étudiants de Madison, qui ont quitté les cours et ont défilé dans la ville pour manifester devant les bâtiments du gouvernement. Le mercredi suivant, les universités publiques de Madison ont dû fermer, car les enseignants se sont mis en arrêt de travail pour maladie (ce qui constitue une action illégale, NDT) et nombre d’entre eux ont rejoint leurs élèves pour marcher sur le Capitol Building. Dès jeudi, la présidente du syndicat Wisconsin Educators Association Council (WEAC), Mary Bell, a dit aux journalistes: « Ce n’est pas sur la protection de nos salaires et de nos avantages sociaux. Il s’agit de protéger notre droit à la négociation collective ». Dans une déclaration à la presse le lendemain, Marty Beil du syndicat AFSCME Council 24 a expliqué sans ambages : « Nous sommes prêts à mettre en œuvre les concessions financières proposées pour aider à l’équilibrage du budget de notre Etat, mais on ne nous privera pas de notre droit donné par Dieu à former un véritable syndicat »3. Les enseignants et les étudiants ont poursuivi leurs actions tout au long de la semaine, et les travailleurs du secteur public et les sympathisants de la région environnante se sont joints aux manifestations. Celles-ci ont grossi jusqu’à la fin de semaine, lorsque le Capitol Building a été occupé. Le lundi, le WEAC a ordonné aux enseignants de retourner au travail, mais les enseignants de Madison ont voté pour rester en congé de maladie une journée supplémentaire, au mépris de l’ordre donné par le président du syndicat (4)4.

Des célébrités gauchistes (y compris, entre autres, Michael Moore et Jesse Jackson) ont afflué dans la ville pour louer les 14 sénateurs démocrates de l’Etat qui avaient quitté la Chambre pour empêcher le passage du projet de loi comme des héros du travail, et pour appuyer la rhétorique syndicale suivant laquelle la lutte a été entièrement consacrée aux droits sur la convention collective. La présence de politiciens de haut niveau et de célébrités militantes a également contribué à soutenir toutes sortes d’illusions sur le Parti Démocrate et la plupart des actions sans danger en opposition à la vraie lutte de classe. Les syndicats avaient dit, dès le début, qu’ils n’étaient pas intéressés par des grèves. Pendant ce temps, les IWW de Madison et d’autres ont tenté de gagner l’approbation de la South Central Wisconsin Council pour organiser une grève générale à l’échelle de l’Etat, en cas de passage du projet de loi. Une grande partie de la propagande a été menée auprès des travailleurs sur ce que signifierait une grève générale, et en fait, la veille du jour de l’adoption du projet de loi, des slogans en faveur d’une grève générale ont été parmi les plus fortement entendus à l’intérieur du Capitol Building et dans les rues5. Cependant, le jour où le projet de loi a été adopté, les syndicats et le Parti Démocrate ont dévoilé leur nouvelle stratégie : canaliser toutes les énergies de la contestation dans une campagne prolongée pour faire révoquer les 16 sénateurs Républicains, dont le remplacement par des Démocrates inverserait finalement le projet de loi.

Le slogan de la « grève générale »

Les USA n’ont pas assisté à une grève générale depuis des années, ce qui fait que le slogan dans le Wisconsin paraît au mieux surprenant au mieux et au pire mystificateur. Malgré son image de puissance qu’évoque l’appel à une grève générale, nous devons nous demander à quoi peut ressembler une grève générale, ou ce qu’elle peut accomplir si elle permet aux syndicats, qui ont déjà accepté de mener des attaques sur les conditions de vie de la classe ouvrière, d’y tenir un rôle de leadership. Au cours des deux dernières années dans toute l’Europe, les syndicats ont appelé à des grèves générales au niveau national contre les mesures d’austérité présentées comme des solutions aux dettes de l’Etat et elles ont toutes mené à la défaite. L’automne dernier en France, 14 grèves générales menées par la ‘radicale’ CGT et d’autres syndicats, ainsi que le blocage des raffineries, ont été incapables d’empêcher le passage de la réforme des retraites et les seuls mouvements significatifs d’auto-organisation et de luttes au niveau de la classe ont tous été effectués en opposition directe même avec les plus radicaux des syndicats. Le problème est que la ‘grève générale’, en tant que débrayage massif de tous les travailleurs, est un slogan extrêmement ambigu . Qui doit appeler à la grève ? Qui va la diriger et décider combien de temps elle durera, comment installer un piquet de grève, et comment étendre la grève ? Si des semaines de grèves et de manifestations à travers une France plus fortement syndiquée que les USA ont été incapables, à l’automne dernier, d’arrêter les attaques sur les retraites, que penser d’une journée de grève générale ou de ‘Journée d’Action’ par des travailleurs américains syndiqués, qui représentent moins de 12% de la main-d’œuvre américaine ?

Contrairement au slogan de ‘grève générale’, pour que les travailleurs se défendent, ils ont besoin de développer une dynamique similaire à ce que Rosa Luxembourg a appelé la ‘grève de masse’6 , une vague de grèves qui n’est pas prévue pour une seule journée ou une période précise. Dans la grève de masse, les travailleurs syndiqués et non syndiqués de divers secteurs entrent en lutte pour leurs revendications propres et les revendications de leurs frères et sœurs de lutte. La dynamique de la grève de masse cherche toujours à élargir l’ampleur du mouvement et à élaborer collectivement ses objectifs et ses exigences. Un tel mouvement, organisé par les travailleurs eux-mêmes, coordonné par des comités auxquels ils doivent leur mandat, et peuvent être révoqués par l’assemblée générale de tous les travailleurs, serait une menace immédiate pour l’Etat. Il ne serait pas entre les mains de négociateurs qui ont la confiance de l’Etat et il pourrait, au moins temporairement, repousser certaines des mesures d’austérité proposées. En outre, une telle expérience développerait la combativité, la créativité et la confiance de la classe ouvrière à une échelle sans précédent, rendrait les travailleurs d’autant plus prêts à se défendre à l’avenir, au point de poser des questions sur comment la société est dirigée et dans l’intérêt de qui ?

L’obstacle syndical

Au printemps dernier, dans le New Jersey, très peu de temps après que les étudiants de l’Université de Californie eurent commencé leur lutte, les élèves du secondaire ont organisé des débrayages dans tout l’Etat contre les réductions de dépenses d’éducation et les attaques dirigées contre leurs enseignants. Les élèves se sont souvent tournés vers ces mêmes enseignants pour faire avancer la lutte. En dépit de l’admiration et de la gratitude ressentie par la majorité des enseignants devant ce spectacle de solidarité, le syndicat des enseignants a découragé les étudiants de se mobiliser et était d’accord avec l’administration pour que les étudiants concernés soient punis7. Une histoire très similaire s’est déroulée dans le Wisconsin. Les élèves, qui craignaient que ce système n’apporte pas d’avenir pour eux, ont décidé de prendre des mesures à la fois pour leurs propres revendications et en solidarité avec les travailleurs qui n’avaient pas encore commencé à lutter. Sachant qu’ils ne pouvaient pas à eux seuls obtenir ces revendications, les élèves ont demandé à ces travailleurs de se joindre au combat. C’est la croyance, encore présente chez de nombreux enseignants et leurs élèves, que les syndicats existent pour les défendre, et qu’ils devront se battre à leurs côtés, qui a empêché cette solidarité de s’étendre.

Les syndicats, dans le monde capitaliste moribond d’aujourd’hui, ne défendent pas du tout, même a minima, la classe ouvrière. Les syndicats, alors qu’ils ont été construits par les travailleurs et qu’ils pouvaient être contrôlés par les ouvriers au 19e et au début du 20e siècle, existent désormais en tant qu’agents de l’Etat. Leur tâche consiste à maintenir l’ordre pendant les luttes de la classe ouvrière, à les enchaîner au légalisme, aux illusions démocratiques et aux intérêts du capital national. Grâce à un millier de mécanismes de reconnaissance de l’Etat, de structures juridiques, et de mécanismes structurels, l’Etat a complètement absorbé en son sein ces organisations et les utilise pour prévenir et faire dérailler toute contestation qui risque de se développer en une véritable lutte de classe contre classe. Les syndicats en ont fait une parfaite démonstration, lorsque, alors qu’ils étaient menacés d’une totale castration par le nouveau projet de loi, ils ont préféré canaliser la colère des ouvriers dans une campagne infructueuse de révocation électorale qui pouvait prendre plus d’un an. Les syndicats préfèrent être réduits à des groupes de pression électorale que d’attiser la lutte de classes avec une action de grève, même sous leur contrôle. Une nouvelle preuve de la nature des syndicats : lorsque la section locale de l’AFSCME de Madison s’est précipitée pour signer un nouveau contrat qui allait écraser les conditions de vie des travailleurs au niveau du projet de loi haï que Walker avait exigé pour 2014. le maire de Madison a salué la coopération du syndicat. « Nous l’avons fait avec une négociation collective » , a-t-il dit. « Le système a fonctionné exactement comme il était censé fonctionner »8

Lorsque les enseignants et les travailleurs du secteur public, légitimement menacés par une législation qui s’attaque directement à leurs salaires, à leur santé et à leurs retraites, luttent pour la défense des syndicats, plutôt que de mobiliser pour la défense de leur niveau de vie, se montrent ouvertement comme des fantassins au service d’une lutte de faction entre les différentes parties de la classe dirigeante. Les ouvriers ne doivent pas baisser leur garde contre les syndicats qui mettent en œuvre des réductions, qui négocient les licenciements, et dressent un rideau de fumée pour détourner les travailleur d’une véritable lutte contre ces mesures, sous le prétexte que certaines secteurs de la classe dirigeante s ?en prennent aux syndicats. Alors que de nombreux travailleurs ont des illusions sur les syndicats, les révolutionnaires devraient chercher à les aider à les en débarrasser. Ils doivent être clairs sur le fait que les syndicats ne sont pas simplement ‘ce que nous avons de mieux’ , ou simplement conservateurs, sclérosés et bureaucratiques : ils appartiennent, corps et âme, au camp de l’ennemi de classe, et la véritable lutte de classe devra se mener contre eux, tout comme elle sera menée contre le patronat et l’Etat.

Courant Communiste International

1- Elizabeth McNichol, Oliff Phil Johnson et Nicholas : « Les Etats continuent de ressentir l’impact de la récession », Centre du budget et des priorités de la politique, 9 mars 2011 http://www.cbpp.org/cms/?fa=view&id=711

2- Fletcher, Michael A. « Les gouverneurs des deux Partis planifient de douloureuses coupes budgétaires au milieu de la crise à travers les Etats-Unis », Washington Post, 7 février 2011 http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/20…11/02 / 07/AR2011020703650.html. hpid moreheadlines =

3- Jason Stein, Patrick Marley et Schultze Steve. « L’ajournement brutal de l’assemblée cause d’une journée chaotique dans le Capitole », Milwaukee Journal Sentinel, 18 février 2011 http://www.jsonline.com/news/statepolitics/116470423.html?

4- « Les enseignants discutent de leur reprise du travail après les protestations du Wisconsin », CNN.Com, 20 Février 2011 http://articles.cnn.com/2011-02-20/politics/wisconsin.p…ation ?)

5- Pour une description plus détaillée de ce sujet, visitez le fil libcom.org, « Wisconsin, le retrait du droit de négociation collective des travailleurs de l’Etat. Le gouverneur menace d’utiliser la Garde Nationale ». Sur http://libcom.org/forums/news/wisconsin-withdrawing-col…tens-

6- Rosa Luxemburg oppose la grève de masse dynamique à la grève générale prévue appelé par les organisations pré-existantes pour une période de temps déterminée dans son livre Grève de masse, partis et syndicats.

7- Heyboer, Kelly. « Les élèves du NJ qui ont quitté les cours pour protester contre les coupes budgétaires du gouverneur Chris Christie ont écopé de peines mineures », Newark Star-Ledger, 28 avril 2010 http://www.nj.com/news/index.ssf/2010/04/minor_punishme….html

8- Mosiman Dean. « Madison sur la point de prolonger le contrat qui le lie à son plus grand syndicat ouvrier », Wisconsin State Journal, 16 mars 2011 http://host.madison.com/wsj/news/local/govt-and-politic…9fc6- 001cc4c002e0.html