Ce mardi 21 juin à Bayonne résistance et échec de la police à la tentative d’arrestation de la militante basque Aurore Martin !

La police a tenté d’arrêter très brutalement Aurore Martin le mardi 21 juin en début d’après-midi au domicile de sa soeur à Bayonne. Le nombre de personnes présentes a empêché les policiers cagoulés de le DNAT ( anti terrorisme) de l’emmener. Elle se trouvait ce mardi soir en compagnie d’un nombre de plus en plus important de gens venus la soutenir. Elle a répondu tout l’après midi aux demandes d’interviews de nombreux médias.

La police a arrêté son opération par crainte de «troubles à l’ordre public» (?) toutefois le ministre de l’Intérieur Claude Guéant a déclaré que le mandat d’arrêt européen visant la militante basque Aurore Martin«sera mis en oeuvre»

«Cette dame est sous le coup d’un mandat d’arrêt européen. Il est du devoir de la police française de mettre en oeuvre ce mandat d’arrêt. Et il sera mis en oeuvre»

Cette opération policière en échec intervient 48 h après l’importante réunion de ce samedi 18 juin à Biarritz où 2000 personnes étaient présentes pour exprimer leur soutien à Aurore Martin. les militants de la gauche indépendantiste basque, du comité de solidarité aux prisonniers politiques basques, Askatasuna, et le Collectif contre le Mandat d’arrêt européen avaient depuis plusieurs mois fait connaitre le cas exemplaire et symbolique d’Aurore Martin, militante basque de nationalité française poursuivie par la justice d’exception espagnole pour des faits d’expression politique publique au nom de l’organisation indépendantiste de gauche Batasuna, organisation illégalisée en Espagne mais non interdite en France.

L’État français, et sa justice aux ordres, avaient, une fois de plus collaboré et accepté le Mandat d’arrêt européen (MAE) émis à l’encontre d’Aurore Martin.

Pour des faits d’expression politique publique, Aurore Martin pourrait être condamnée en Espagne à une peine de 12 années de prison.

Dès la décision connue des tribunaux français en Décembre 2010, un large mouvement de refus de cette décision s’est exprimé, élus et partis politiques de toute tendance, organismes des droits de l’homme, syndicat de la magistrature, personnalités, comme Stéphane Hessel etc… , ont rejoint un front du refus de ce Mandat d’arrêt européen appliqué à l’encontre des militants basques poursuivis pour leur engagement politique public et uniquement pour cela.

Aurore Martin a, elle aussi, publiquement refusé cette décision injuste…elle décide alors de se soustraire à une arrestation programmée et elle trouve refuge, pendant 6 mois, auprès de citoyens du «pays basque français» qui déclarent publiquement vouloir l’héberger.

Elle se présente publiquement ce samedi 18 juin à Biarritz et exprime son souhait de ne plus vivre «dans la clandestinité» et déclare vouloir poursuivre son travail politique public en faveur d’une résolution démocratique du conflit politique.

Cette résolution passe par le respect des droits civils et politiques des citoyens, il est fondamental que cesse cette répression arbitraire et absurde à l’encontre d’Aurore Martin, mais aussi que cessent les mesures d’illégalisation qui frappent encore des mouvements politiques, des structures associatives ; des centaines de personnes sont incarcérées, poursuivies, voire torturées pour le seul fait de leur militance politique publique… Aurore Martin est un des symboles de cette répression. Il faut savoir que ces dernières années, la France a utilisé le mandat d’arrêt européen pour extrader vers l’Espagne des dizaines et des dizaines de ces militants recherchés par Madrid pour des faits de nature strictement politique.

Ces derniers jours en Pays Basque Sud («sous administration espagnole») la gauche indépendantiste basque a montré sa force, 22% des électeurs ont apporté leur soutien aux listes qu’elle a présentées, avec deux autres petites formations politiques, pour les élections municipales.

La gauche indépendantiste est aujourd’hui la deuxième force politique en Pays Basque …insupportable pour les états espagnol et français?

Poursuivre la négation de cette réalité politique, tel semble être le choix des états belligérants.

C’est pourquoi le «cas Aurore Martin», et le large mouvement de soutien qu’elle reçoit se doit d’être amplifié.

interview d’hier après la tentative d’enlèvement par les bleus : http://videos.tf1.fr/infos/2011/l-arrestation-d-aurore-….html