« Bien que la prospérité économique soit en un sens incompatible avec la protection de la nature, notre première tâche doit consister à oeuvrer durement afin d’harmoniser l’une à l’autre ».

Shigeru Ishimoto (premier ministre japonais), Le Monde Diplomatique, mars 1989

Voilà ce qu’on pourrait, en un sens, appeler un aveux d’impuissance doublé d’une profession de foi. Le principe même de l’économie de marché (et son dogme pratique « la croissance ») est d’être incompatible avec le respect de la nature et l’harmonie avec celle-ci. C’est cette fois au coeur d’une grande puissance économique en plein essor, au coeur de la métropole capitaliste, et non dans un « pays de l’ancien bloc soviétique » ou dans le « tiers-monde » que se produit une catastrophe nucléaire d’envergure. Moins d’une semaine après, tout et n’importe quoi ou presque a été dit dans les médias à propos de ce qui se passe depuis Vendredi 11 mars au Japon.
La question reste entière : que s’est il passé ?

Nouveau désastre écologique et catastrophe nucléaire :

Vendredi 11 Mars vers 14h45 heure locale, un séisme de magnitude 9,00 secoue le nord-est de l’archipel Japonais, suivit d’un Tsunami de 10 mètres de haut (ravageant l’intérieur des terres sur plus de 5km) qui s’abat sur la côte pacifique du Tōhoku, provoquant des milliers de mort (au moins 10 000 disparus selon les estimations) : il s’agit du plus important séisme enregistré dans l’histoire du Japon et le 4e plus puissant sur Terre depuis 1900. Des centaines d’habitations sont rasés et détruites. Il est si puissant que la rotation de la Terre en a été légèrement accélérée (journée réduite 1,8 µs). Plusieurs accidents nucléaires surviennent alors dans la région de Tōhoku, et dans le nord-est des îles de Honshū et Hokkaidō, et ce n’est pas la première fois : en effet, le Japon étant situé sur une zone à forte sismicité, l’absurdité régnante du capitalisme destructeur peut pousser à y construire 17 centrales et 55 réacteurs nucléaires. Ce jour là, c’est la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi et ses 4 réacteurs qui rencontrent les accidents les plus graves dans les minutes et les heures qui suivent. Lors de secousses sismiques importantes, les réacteurs d’une centrale nucléaire s’éteignent théoriquement automatiquement. Mais ce n’est évidemment pas si simple : on n’éteint pas un réacteur nucléaire comme un feu de camps.
Sur les 5 réacteurs de la centrale, deux rencontrent des difficultés dans leur processus de refroidissement, puis ainsi le 3e. En fait, la perte totale du refroidissement est ce qui peut arriver de plus grave dans une centrale nucléaire. Les conséquences peuvent être l’explosion d’un ou plusieurs réacteurs et tout ce qui s’en suit : fissure dans les murs de la centrale, fuite de vapeurs radioactives, possible fusion du coeur du réacteur (les tubes fondent et entrainent une fuite de corium, matière hautement radioactive), production d’hydrogène et explosion chimique, et donc pollution radioactive mortellement dangereuse (cancers divers, notamment de la thyroïde, etc…), contamination de l’air et des sols, et ce même lorsque le scénario ne serait pas « aussi catastrophique » qu’à Tchernobyl (ce qui n’est pas exclu pour l’instant, la situation n’ayant fait que s’aggraver dans la semaine, malgré une « stabilisation » annoncée, et sans compter sur le désastre écologique que représente un tel évènement pour les populations, la planète et toutes les espèces vivantes et dont les conséquences se pèsent sur plusieurs milliers d’années).

Or, la panne des systèmes de refroidissement, c’est exactement ce qui s’est passé à Fukushima-Daiichi (Fukushima N.1) pour les réacteurs 1, 2 et 3 suite à la procédure automatique d’urgence déclenchée après le séisme. Dans la journée du samedi, le réacteur numéro 1 a tout simplement explosé. Dans les heures qui suivent, c’est le réacteur n.3 qui connait 2 explosions successives projetant au-dessus de sa cheminée une colonne de feu de plusieurs dizaine de mètres de haut. Puis le système de refroidissement tombe en panne pour le réacteur numéro 2, et lundi à 6h du matin heure locale, il explose à son tour, détruisant une partie de son enceinte de confinement. Pour ne rien arranger, les secousses sismiques continuent, jusqu’à hier (ce qu’on appèle les « répliques » qui suivent presque toujours un grand séisme) , ou un autre tremblement de magnitude 6 s’est produit dans la région.

Depuis, et notamment en France, il ne se passe pas un jour, pas une heure, sans qu’on tente de minimiser ce qui s’est passé et se passe encore. L’Organisation Mondiale de la Santé prétend, à nouveau dans son rôle, que « les risques de contamination sont minimes pour la population » pendant que les navires de guerre américains n’ont cessé de faire des détours pour éviter de ne rencontrer des nuages radioactifs et que les habitant-e-s de la région, que le gouvernement à inviter à se « calfeutrer chez eux » en « mettant un mouchoir mouillé devant la bouche » sont régulièrement passés au compteur Geiger par des secours et l’armée en combinaison de protection anti-radiations qui continuent de constater l’augmentation des radiations tout en distribuant des pilules d’iode pour en saturer la thyroïde : si les choses n’étaient pas si dramatique, on croirait à un mauvais film catastrophe, mais malheureusement, la réalité dépasse par trop souvent la fiction. D’autre part, il faut aussi savoir que l’O.M.S est soumise depuis plus de 50 ans à l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (A.I.E.A) avec laquelle elle a signé un accord en 1959, la même agence qui continue de prétendre que Tchernobyl n’a fait que 50 morts (là où même le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies estime à 7 millions le nombre de personnes gravement affectées par la catastrophes, parmi lesquels, nombre de cancers mortels).

Partout en Europe, et même dans le monde, de l’association de sureté nucléaire qui pointe la gravité des évènements au commissaire européen à l’Energie, Günther Oettinger, qui parle désormais d’apocalypse (sic), on prend la mesure de ce qui vient de se passer. Mais les autorités françaises relayés dans les médias, au diapason avec les autorités japonaises en pleine panique, prétendent, à la manière de l’agence de sureté nucléaire japonaise que la situation est « normale » ou que « l’incident est isolé ».

« L’eau qui passe dans le réacteur numéro 1 à trente tonnes par heure est nécessairement rejetée dans l’océan. Elle est porteuse d’une radioactivité, mais […] il n’y a pas le choix » Sylvestre Huet, « expert scientifique » dans le journal Libération.

Depuis, les solutions les plus délirantes ont été discutées ici pour endiguer le problème, de l’eau de mer (pleine de sel, faut il le rappeler ?) comme dépotoir pour éteindre l’incendie jusqu’aux « hélicoptères-pompiers »… Les deux solutions étant tellement ridicules qu’elles ont déjà été abandonnées par les autorités japonaises lors qu’ici on continuait de justifier l’injustifiable.
Ces commentaires de la presse française en disent malheureusement plus long sur l’idéologie régnante et la mentalité françaises, et aussi sur le genre de réactions médiatiques auxquelles nous aurions droit en cas d’accident nucléaire ici, que sur ce qui se passe au Japon. L’une de ces propositions (l’eau de mer envisagée comme égout radioactif), qui est relativement raccord à la proposition de Sylvestre Huet (le « scientifique » du journal Libération), reflète au moins le caractère profondément réactionnaire de la pensée dominante : l’hypocrisie qui consiste à dire qu’on « a pas le choix » et qu’il faut désormais choisir la solution « la moins pire », quitte à empoisonner l’eau de mer pour des milliers d’années… Elle révèle aussi la mentalité que cette façon de voir sous-tend : il ne s’agirait que d’un imprévisible « drame naturel » qu’il faut « gérer » avec « les moyens du bord ». Cette conception est destructrice et irresponsable.

Elle est celle du capitalisme qui pense qu’on peut détruire la planète et l’épuiser jusqu’au trognon sans en payer les conséquences, et surtout, que rien, surtout pas les vies animales et végétales, et pas même la vie humaine ne valent plus que le système économique actuel et la production énergétique qu’il suppose.

Surtout, ne pas remettre en cause l’erreur humaine, qui pourrait laisser penser que les failles ne se trouvent pas que dans la centrale de Fukushima-Daiichi ou l’exemple terrible du Japon, mais dans le nucléaire lui-même, et le monde qu’il implique.

Après qu’une épaisse fumée blanche se soit échappée du réacteur n.3 explosé, que le réacteur n.4 ait pris feu, et que les taux de radioactivité soient mesurés comme 10 fois supérieur à la « normale » à Tokyo, et jusqu’à 300 fois supérieur dans la banlieue nord de la ville, il y a de bonnes raisons de tout remettre en cause.

Les intérêts nucléaires français …
et leurs nécessaires campagnes de désinformation.

« ça n’a rien à voir avec Tchernobyl »,
C’est en ces termes que le « ministre de l’industrie, de l’énergie et de l’économie numérique » Eric Besson, qualifie samedi 12 Mars 2011 au lendemain du séisme le désastre. Depuis le début de semaine, le discours a déjà évolué ! C’est le même qui déclare Lundi que l’hypothèse d’une « catastrophe nucléaire » n’est désormais plus à exclure. Des membres du gouvernement qui se permettent déjà de qualifier de « catastrophisme » l’inquiétude toute légitime qui se propage et les questions pourtant évidentes qu’elle implique. « Sortir du nucléaire demain, c’est ridicule! » Nous dit Bernard Kouchner, droit dans ses bottes. Mais construire des centrales nucléaires sur des zones sismiques alors qu’on ne sait pas traiter les déchets, ça en revanche, ça ne l’est pas ? Et « l’opposition » dans les débats télévisés d’y aller de sa petite phrase sur le fait « qu’on ne peut pas sortir du nucléaire du jour au lendemain » (Benoit Hamon – P.S, le même qui défend le « retour au travail » via suppression complète de la loi des 35 heures) : c’est au moins concéder qu’il y a un problème de taille. En réalité, la phrase est révélatrice là aussi : on ne peut pas sortir du nucléaire sans remettre en cause l’idéologie productiviste et anthropocentriste du capitalisme industriel (qui voit l’être humain comme extérieur au monde et dont les intérêts primeraient sur le reste : animaux, végétaux, atmosphère, océans, terres), aussi et surtout la destruction de la nature que cela implique. Cette pensée est celle qui domine concernant le nucléaire comme le reste.

En particulier en France, où le nucléaire, plus qu’une école, est une raison d’Etat et aussi un marché : car le nucléaire s’exporte. Nulle part dans les médias les arguments anti-nucléaires ou même et surtout de critique sociale reliée à la question n’ont voix au chapitre. Cette critique ne s’expose que de manière « marginale » et en dehors de tout système médiatique traditionnel, à travers des réseaux indépendants (de l’Etat et de l’économie) sans subventions, des médias alternatifs, des collectifs autonomes, etc.

Partout ailleurs dans les grands médias, les mêmes clichés continuent d’être rabattus sur les anti-nucléaires et les écologistes radicaux (même lorsqu’ils rechignent à cette appellation), qui seraient un ensemble diffus de sectes de dangereux primitivistes, de réactionnaires nostalgiques de l’âge de pierre, « d’éco-terroristes » qui voudraient revenir à l’époque des chasseurs-cueilleurs et tout faire sauter, etc… Et au minimum on a droit au renvois à la case « catastrophiste » à la moindre remise en cause du système capitaliste et de l’idéologie de la Terre comme puis sans fonds réservoir à matières premières et poubelle à déchets radioactifs, toxiques et autres poisons.

Cette idéologie est d’ailleurs si bien encrée dans les mentalités qu’aujourd’hui, lorsqu’une marrée noire se produit, elle ne suscite même plus de scandale, du moment qu’elle ne « représente pas un danger immédiat pour l’homme », comme si d’ailleurs, on pouvait continuer indéfiniment à saccager la planète en espérant ne pas en subir un jour les conséquences ! Cette idéologie n’est pas seulement délirante et irrationnelle : elle puise ses fondements dans la mentalité capitaliste.

Cette mentalité qui présente la lutte de chacun contre tous et de tous contre chacun comme le « développement naturel » de l’humanité dans la société, et s’empresse de crier « Après moi, le déluge » (en bref « Malheur aux vaincus ») à chaque ombre de nouvelle catastrophe écologique ou pollution plus ou moins dangereuse, en particulier lorsqu’elle implique la responsabilité humaine et que tout est fait pour qu’aucune conséquence n’en soit tirée par ceux et celles qui les subissent. Responsabilité humaine, ou, faudrait il plutôt dire de quelques gestionnaires : car c’est bien ce que symbolise le nucléaire français, dont le programme a toujours été décidé à huis clos au sommet de l’Etat sans aucune information ni « consultation » -même s’il est raisonnable de croire qu’aucune invitation au débat ou « référendum-plébiscite » ne se fera sans avoir, à coups de propagande, préalablement façonné l’opinion dans le sens des intérêts économiques et nationaux du nucléaire- à la manière de tout bons technocrates (ou « nucléocrates ») qui se respectent.

En France tout particulièrement où, depuis le général De Gaulle, on vente le modèle du « nucléaire à la française » là où on le critique partout à l’étranger comme néfaste, synonyme de course à l’armement au niveau militaire et de danger écologique au niveau civile : comme si il y avait là la moindre cohérence. Ce serait pour la France un « gage d’indépendance » au niveau de l’énergie et une « force » coté « diplomatique ». C’est évidemment une manière de présenter les choses qui va dans le sens des intérêts économiques français en matière de nucléaire.
Rien ne doit filtrer sur la dangerosité du nucléaire, où on vente partout le parc nucléaire français comme infaillible. Un peu comme l’insubmersibilité du Titanic.
Et pourtant… Ici aussi, des sites d’enfouissements de déchets -dont n’importe quel responsable avoue volontiers qu’on ne sait pas les traiter-, mais aussi des usines de combustible radioactif sont construites sur des zones rouges de sismicité , mais aussi les centrales de Fessenheim, Bugey, Saint-Alban, Cruas, Tricastin et Phénix, toutes construites sur des zones oranges (risque 3/5) à proximité de zones rouges (4/5) [voir la carte]. Il faut aussi compter parmi le millier d’incidents nucléaires survenus dans le parc nucléaire français -de 19 centrales et 58 réacteurs- en 2010 (la plupart mineurs évidemment), deux incidents jugés sérieux (« de niveau 2 ») : c’est à dire concernant des défaillances des systèmes de sécurité (comme ceux permettant de refroidir les réacteurs par exemple) et pouvant signifier « une contamination importante » ou une « surexposition » aux radiations pour les salarié-e-s d’un site.

En premier lieu, justement, c’est bien le travail, soit la manière dont est organisée la production (capitalisme et son idéologie productiviste), et l’exploitation humaine qui y est corrélative qui nécessite le nucléaire et toute recherche immédiate de profit, partout où la marchandise peut trouver son terrain de jeu.

Certaines associations ne cessent de nous rabattre les oreilles à propos de « consommation éthique et responsable » ou encore de « sobriété » (comme si il s’agissait d’une simple question de « bonne volonté » et de libre association) alors c’est tout un système de production et tout un monde qui est cause. Bien sur, on peut parler des « consommations superflues », mais dans ce cas : il faut parler de ce qui implique ce gaspillage. C’est le capitalisme et son industrie : qui impose le gaspillage comme principe (il y aurait encore tant à dire sur le lien entre le principe de propriété et famines programmées). C’est pourquoi il ne peut s’agir seulement de « montrer l’exemple » ou de « consommer responsable » : en particulier quand une publicité vidéo consomme plus d’électricité en un an qu’un « foyer moyen ».

Il n’est donc ni question de seulement « changer d’ère », ni d’attendre le providentiel progrès technologique (les moyens existent déjà), ni même d’en « revenir à la bougie » : c’est d’un changement social radical qu’il s’agit, à tout les niveaux : il n’y a pas de « sortie du nucléaire » sans sortie du capitalisme et de la gestion étatique.

Incident isolé ou Ecocide programmé ?

La réalité que ce nouveau désastre doit révéler plus encore est que le « capitalisme vert » est un mensonge, et que si on peut tenter de rationaliser à l’extrême pour juguler et « gérer » les « excès » du système, on ne peut s’aveugler au point de ne pas voir que ce qui engendre les pollutions et la destruction programmée de la planète est avant tout une conception du monde qu’implique le capitalisme et l’Etat.

Et d’abord parce que la gestion bureaucratique d’une telle catastrophe colle parfaitement avec la manière dont l’économie fonctionne : l’essentiel de la production, et des dangers, même mortels qu’elle implique pour les êtres humains et la nature échappent totalement au plus grand nombre qui n’est à aucun moment engagé dans les décisions ni invité à le faire (et ne le sera jamais à moins de s’en saisir radicalement). Ce qui veut dire en clair que dans la logique de l’Etat, même lorsqu’il est question de vie ou de mort, les choix se font sans l’avis des concerné-e-s. Ce qui veut aussi dire qu’il n’y a pas d’écologie réelle sans remise en cause totale de l’économie et sans refuser de gérer les machines à catastrophes et autres nuisances de l’industrie du capitalisme : il faut au contraire les supprimer purement et simplement.

Les compromis ne sont plus supportables : l’écocide doit cesser.

Comment s’en sortir ? Agir directement :

Ce qui vient de se passer au Japon, et les questions que ces évènements soulèvent trouvent un écho international qui ne doit pas être à nouveau passé sous silence. Les préoccupations concernant la nature et plus généralement toute la vie sociale, et les remises en cause concernant la manière dont le monde fonctionne, se font de plus en plus pressantes partout dans le monde.
Au delà des seuls éco-villages et camps action climat (qui, outre servir de « vitrine écologique » ou de simple expérience communautaire, ont parfois permit de développer et échanger sur des expériences de lutte) , les luttes pour briser la destruction de la terre émergent un peu partout contre les projets capitalistes. Au Brésil, c’est une construction d’autoroute qui est sabotée par des paysans sans terre. Aux Etats-unis, il y a quelques années dans l’Oregon (1996), ce sont plusieurs dizaines d’activistes de Earth First! (la Terre D’abord!) qui ont organisé un blocage de route contre la déforestation, qui s’est transformée en petite commune libre baptisée « Etat Libre de Cascadia » (Cascadia Free State) basée sur des principes d’auto-organisation, et d’horizontalité. En Russie, en 2010, ce sont des antifascistes, activistes écologistes et riverains qui ont occupé la foret de Khimki près de Saint-Petersbourg et ont mené une lutte implacable contre la déforestation. En Allemagne, très récemment, ce sont des milliers de personnes qui occupent les chemins de fer et s’en sont pris au ballast (en retirant les pierres de dessous les railles) d’un train transportant des déchets nucléaires (le C.A.S.T.O.R) pour protester contre l’enfouissement : retardant de plusieurs jours l’arrivée du train et donnant à leur lutte une ampleur internationale. La lutte doit continuer.

Les moyens réels pour lutter contre le nucléaire et son monde existent. Et il n’y a que par l’action directe et pourquoi pas collective, que nous avons une chance de changer le cours des évènements.