Plusieurs éléments ont certainement dû jouer dans cette décision de les mettre en « détention préventive » : tous les trois ont été associés à différents niveaux (simple garde à vue ou mise en examen) à des actes de solidarité avec les inculpés de Vincennes (ballades, occupations, sabotages de distributeurs de billets…), actes qui furent attribués à l’un des épouvantails du pouvoir, la mouvance « anarcho-autonome », et qui visaient la machine à expulser dans une perspective claire : un monde sans frontière, ni enfermement, sans Etat, ni exploitation, cherchant à se débarrasser de toute domination qu’elle soit « démocratique » ou non, et refusant donc toute logique institutionnelle.

Avant que d’aucun crie au scandale devant la disproportion de cette peine, qu’il se demande si le scandale ce n’est pas l’existence même de la prison, si ce n’est pas ce système quotidien de marchandage de vies qu’on appelle justice.

C’est vrai, ce ne sont que de simples tags. Cependant, il ne s’agit pas non plus d’un « délit d’opinion ». Ce que ces trois compagnons ont cette fois payé durement, c’est d’avoir porté et de porter encore des idées et les pratiques qui les accompagnent.
Sauf que ces idées ont elles aussi la vie dure.
Solidarité et liberté pour tous !

Pour leur écrire :

Maison d’arrêt de la Santé
Daniel SAYAG
N° d’écrou : 293 350
42 rue de la Santé
75 674 Paris cedex 14

Maison d’arrêt de la Santé
Olivier TOUSSAINT
N° d’écrou : 293 348
42 rue de la Santé
75 674 Paris cedex 14

Fleury-Mérogis – Maison d’arrêt des femmes
Camille PAYELLE
N° d’écrou : 375 374 W
7 avenue des peupliers
91 705 Sainte-Geneviève-des-bois cedex