Cette semaine à Bruxelles il y a eu des répressions policières très violentes contre des manifestants entièrement pacifistes. Les rafles arbitraires illégales et exactions sont survenues surtout les 26, 29, 30 septembre et le 1er octobre. Les actes les plus graves ont été commis mercredi 29 par la réserve de police fédérale (500 agents) et de très nombreux agents en civil de la police judiciaire de Bruxelles.

Tous les témoins proches du No Border Camp témoignent de véritables exactions et de faits extrêmement violents, coups et intimidation sexuelle durant la détention. Plusieurs abus durant les détentions. Nombreux sont les dénis de droits, à commencer par des centaines d’arrestations arbitraires dites «préventives» mais illégales, au total près de mille en une semaine. Une des vidéos ci-dessous pointe des actes précis d’intimidation et les coups portés par les agents de la PJ bruxelloise. Une autre montre les charges policières très violentes envers des manifestants non perturbateurs, qui se retrouvent indéniablement en situation de victime. Nombreux coups et blessures, acharnement sur des manifestants maîtrisés.

Toutes ces informations sont générées par des citoyens, et méritent d’être traitées avec attention par vos rédactions. Interpellations politiques et actions de défense des droits fondamentaux prévisibles dès la semaine prochaine.

À Bruxelles, les citoyens européens sont privés de force violente de leurs droits fondamentaux d’expression, de manifestation, d’association et de circulation. De simples témoins ont été emprisonnés, ainsi que de simples passants inclus dans l’amalgame d’une police déchaînée.

La responsabilité principale des ordres policiers revient à la ministre sortante de l’Intérieur, Mme Turtelboom (VLD).

La PJ devrait également répondre de ces exactions. La police anti-émeute est intervenue en masse de nombreuses fois.

Voici des pratiques dignes d’un État policier :

Des images :

 

 

 

http://www.archive.org/details/gare_du_midi

http://www.archive.org/details/Clown_a_la_manif

 

Des articles :

http://bxl.indymedia.org/articles/231

http://bxl.indymedia.org/articles/223

http://www.dewereldmorgen.be/foto/2010/09/27/betoging-aan-gesloten-asielcentrum-steenokkerzeel-stuit-op-antwerpse-oproerpolitie

http://www.dewereldmorgen.be/artikels/2010/10/02/politie-laat-no-border-camp-geen-dag-met-rust

 

 

Une source de nombreux témoignages citoyens : http://bxl.indymedia.org/

 

Pour envoyer des équipes et recueillir des témoignages, cest au No Border Camp à Tour & Taxis, ce dimanche.

 

 

Annexe : Communiqué de la Ligue des droits de l’Homme (30/09/10) 

La Ligue des droits de lHomme et Bruxelles Laïque ont été alarmés par les informations concernant des arrestations lors de la manifestation syndicale de ce mercredi 29
septembre à Bruxelles.
 

Pas moins de 250 personnes ont été arrêtées, dont 148 préventivement. Dès 11 heures du matin, le simple fait de se rendre vers les
stations de métro au départ de Tour & Taxis — où se tient actuellement le camp NoBorder — pour se rendre à la manifestation donnait lieu à des contrôles d
identité, fouilles des sacs et enfin arrestations. Sans avoir commis aucun acte
délictueux, une centaine de personnes ont ainsi été empêchées de se rendre à la manifestation afin d
y exprimer leurs idées. Les forces de lordre qualifient cette action ciblée «darrestations préventives». Le droit de manifester est pourtant garanti tant par la Constitution belge dans son article 26 que par la Convention
européenne des droits de l
Homme dans son article 11. Ces
arrestations préventives constituent donc une grave entrave au droit de manifester qui est un fondement d
une démocratie qui na pas peur de lexpression de ses citoyens. 

Un groupe, non lié à un syndicat mais ayant reçu lautorisation des organisateurs syndicaux de participer à la manifestation,
s
est vu, dès le point de ralliement place Bara, intimidé par
un impressionnant déploiement des forces de l
ordre. 

Vers 15 heures, la police a procédé à lencerclement de ce groupe de manifestants. Ce déploiement a été opéré afin disoler le groupe du reste du cortège et éviter de la sorte tout mouvement de
solidarité de la part d
autres manifestants. Avec violence,
la police a procédé à l
arrestation des manifestants
encerclés. Cette manœuvre a été suivie de placages au sol d
autres personnes par des policiers en civil, ces derniers faisant usage de gaz poivré. Des coups ont été portés par la police et au moins quatre
manifestants ont dû être hospitalisés.
 

Outre les faits de violence, la Ligue des droits de lHomme et Bruxelles Laïque sinquiètent de cette tendance à opérer une scission manichéenne et arbitraire
entre, pour faire court, les «bons» et les «mauvais» manifestants alors qu
aucun délit na été commis. Y aurait-il des convictions qui ne pourraient être librement exprimées ? 

Environ 90 personnes ont été menottées les mains derrière le dos, assises dans la rue, en file, pendant près de deux heures.
Certains policiers exerçaient des mesures de contention supplémentaires en maintenant une pression dans le dos avec le genou. On a pu assister à des propos provocateurs et intimidations,
notamment à l
aide de leurs bonbonnes de gaz, les policiers
s
étant à cette fin préalablement masqué le
visage.
 

La Ligue des droits de lHomme et Bruxelles Laïque sinquiètent depuis longtemps de ce type de dérapage sécuritaire qui confirme ses craintes dune démocratie qui a de plus en plus tendance à intimider, décourager ou
réprimer certaines formes d
expression citoyenne. Si une
réaction policière proportionnée est légitime à l
encontre de
manifestants violents, il est inacceptable que les forces de police recourent à des intimidations et à des arrestations à l
encontre de manifestants pacifiques. De telles méthodes sont «dignes»
d
un État policier. 

Dans cet esprit, la Ligue des droits de lHomme et Bruxelles Laïque resteront attentives au déroulement de la manifestation de ce samedi 2 octobre organisée par le Camp No
Border.