Des applaudissements nourris ont ponctué cette intervention avant que les barbues ne sortent dans le calme, laissant des tracts « Territoires, nous voilà ». Ces barbues revendiquent l’appartenance au groupe d’action féministe la barbe ( www.labarbel.org ) déjà bien connu à Paris pour ses multiples interventions dans les lieux de pouvoir de tous ordres où l’on dénombre une très grande majorité d’hommes.

La Barbe (texte du tract)

Alors qu’en 1986 il n’y avait parmi vos assemblées que 8,6% de femmes, on en voit avec effroi 10,9% en 2004 et 12,3% en 2008 : par pitié, ne vous laissez pas submerger !

Quelques femelles se sont immiscées ces dernières années parmi vous et mettent en péril l’équilibre viril de cette assemblée. Nous savons que seuls les hommes sont à même de s’occuper des affaires publiques. Les femmes, par un éloignement naturel des choses importantes, ne sont pas faites pour s’occuper de dossiers qui sont le lot d’hommes élus : qu’elles retournent à leurs soins de beauté, et à leurs ouvrages ménagers.

L’Etat, dans sa grande sagesse, vient d’inventer un instrument précieux pour sauvegarder ce domaine de la souillure féminine : la réforme des collectivités territoriales, outil révolutionnaire qui, loin des rêves paritaires de quelques arrogantes, rendra à notre paysage politique sa pilosité légitime. Méthode merveilleuse pour enrayer enfin la dynamique destructrice, cette scandaleuse ouverture du droit de vote au sexe faible.

Messieurs, à nous les dossiers sérieux ! Que les femmes retournent aux préoccupations futiles que sont l’éducation des enfants et le soin de leur famille. Le XIX ème siècle nous tend les bras ; demain c’est hier ; aux femmes, le charme de la dépendance ; à la barbe, la toute puissance ! Alors qu’en 1986 il n’y avait parmi vos assemblées que 8,6% de femmes, on en voit avec effroi 10,9% en 2004 et 12,3% en 2008 : par pitié, ne vous laissez pas submerger !

Quelques femelles se sont immiscées ces dernières années parmi vous et mettent en péril l’équilibre viril de cette assemblée. Nous savons que seuls les hommes sont à même de s’occuper des affaires publiques. Les femmes, par un éloignement naturel des choses importantes, ne sont pas faites pour s’occuper de dossiers qui sont le lot d’hommes élus : qu’elles retournent à leurs soins de beauté, et à leurs ouvrages ménagers.

L’Etat, dans sa grande sagesse, vient d’inventer un instrument précieux pour sauvegarder ce domaine de la souillure féminine : la réforme des collectivités territoriales, outil révolutionnaire qui, loin des rêves paritaires de quelques arrogantes, rendra à notre paysage politique sa pilosité légitime. Méthode merveilleuse pour enrayer enfin la dynamique destructrice, cette scandaleuse ouverture du droit de vote au sexe faible.

Messieurs, à nous les dossiers sérieux ! Que les femmes retournent aux préoccupations futiles que sont l’éducation des enfants et le soin de leur famille. Le XIX ème siècle nous tend les bras ; demain c’est hier ; aux femmes, le charme de la dépendance ; à la barbe, la toutepuissance !