http://www.youtube.com/watch?v=ybvcFqRsecI

Le site Persian2english par exemple donne les informations suivantes provenant de Téhéran cet après-midi :
– Dans le quartier Amir Abad, les forces de sécurité ont tiré des gaz lacrymogènes pour empêcher la population de se rassembler et de protester.

– Les étudiant(e)s de l’Université Sharif se sont rassemblés à 15 heures 30 devant le campus. Les agents des renseignements ont tenté d’empêcher le rassemblement, mais les étudiants ont résisté aux pressions et chanté le chant révolutionnaire « Yare Dabestani » (« mon camarade de classe »), symbole des protestations de l’année dernière.et chant révolutionaire de la révolution de 1979 qui mis a bas le Shah d’iran et le clan Pahlavi

– Selon le site Iran Press News, des affrontements violents ont opposé la population et les forces anti-émeutes à la station de métro 15 Khordad, et un agent des forces de répression a été blessé.

Le samedi 12 juin 2010, une autre manifestation silencieuse et une grève de la faim ont été organisées à l’Université du Sustan-o-Balouchestan (NdT : Province du sud-est de l’Iran, vers la frontière pakistanaise). Un millier de personnes environ, des Baloutches, des Kurdes, des Lors ou d’autres origines, ont participé à cette action.

Premières informations de protestations le 12 juin

Malgrés les faits que les forces de sécurité déployées par le régime et le fait que les leaders de l’aile réformatrice de la République Islamique aient renoncé à tout appel à manifester, on note parmi les premières informations en provenance d’Iran plusieurs manifs sauvagess ; protestations et affrontements parmi certains très violent.

– A midi (heure locale), des étudiant(e)s se sont rassemblés devant le Département d’Ingénierie de l’Université de Téhéran. Les étudiants ont été attaqués par les forces de l’Harasat (force de « sécurité » et de renseignement au sein des université) et les milices du Basidj’s mais ont résisté à l’agression.

– A 14 heures (heure locale) : Dans les environs du pont Hafez à Téhéran, une dame d’un certain âge a lancé des slogans contre la dictature, entraînant ainsi un rassemblement et des protestations. Les forces de répression sont intervenues et des affrontements ont eu lieu avec la population.

– Un grand attroupement se forme devant l’université de Téhéran en solidarité avec les étudiants, aux cris de « honte à toi Khamenei, quitte notre pays ». Les agents attaquent, faisant des blessés. Au moins 12 personnes sont arrêtées. Des agents à motos distribuent des coups de matraques sur le parcours de leur patrouille dans les rues alentours, blessant grièvement des jeunes, dont une jeune fille.

– A l’intérieur de l’Université de Téhéran, les miliciens du Bassidj et des agents du renseignement attaquent les étudiants à coups de matraques, faisant plusieurs blessés. Le portail d’entrée de l’université a été bloqué par une chaîne.

22h

– Les force de sécurité et les agents en civil près du parc Mellat et des rues Vanak et Molla-Sadra ont donné l’assaut contre les protestataires.

Selon le collectif de défense des droits humans du sites des militants de RAHNA, lors d’une grève de la faim dans la plus grande fac de téherann, plusieurs membres de l’équipe du comité de discipline de l’université aidés de basidj’s en civil ont cherché et tentés de créer des conflits et des bagarres, mais cela a pu être résolu et calmé grâce à la conscience et le courage des étudiants. A la fin du rassemblement, les étudiants ont fait des grandes chaînes humaines et ont annoncés qu’ils tiendraient d’autres rassemblements dans les jours a venir si des sanctions disciplinaires sont prises contre eux.

Quelques jours avant, le Docteur Rezvani, secrétaire des affaires étudiantes, et Shams Najafi, secrétaire du comité de discipline, avaient convoqué des militants étudiants et les ont menacés pour créer de la peur chez les étudiants et éviter toute protestation lors de l’anniversaire des élections.

Quelques vidéos de la journée du 12 juin

http://www.youtube.com/watch?v=CYIdFp09Nd4

http://www.youtube.com/watch?v=CYIdFp09Nd4

http://www.youtube.com/watch?v=_dc5NaHSJlk

video des arestations a téheran http://www.youtube.com/watch?v=KdzWMkKs5PY

Mises à jour de la fin de journée

Sur la place Enghelab, des agents à moto sans plaque d’immatriculation tiraient sur la foule avec des balles de peinture rouge pour effrayer et marquer les manifestants afin de pouvoir les identifier par la suite. Dans les heurts qui ont suivi dans ce secteur, où l’air était saturé de gaz lacrymogène, on a compté au moins quatre arrestations.

des étudiants courageux de la Faculté des Sciences et de Technologie de téheran ont organisés un vaste rassemblement de protestation en dépit de la présence massive des forces répressives. Un grand nombre de personnes se sont aussi rassemblés devant la faculté en soutien aux étudiants. Tous les manifestants ont résisté aux attaques des agents qui cherchaient à les disperser et des affrontements violents s’en sont suivi.

Sur la place Argentine, malgré la présence compacte des gardes anti-émeute, les Téhéranais n’ont pas hésité à protester. Ils ont été dispersés à coups de gaz lacrymogène.

Toujours a 19h00 ce samedi 12 juin, les étudiants de Machhad, soutenu par la population, les étudiants ont organisé une manifestation sauvage au parc Melat. La foule qui réunissait 3000 personnes environ lançait « Mort au Dictateur ». Or derrière l’université et autour du parc des gardes spéciaux, des forces de sécurité et des matraqueurs étaient déployés en surnombre pour justement empêcher le moindre rassemblement.

Dans l’après-midi, divers points de Mashad, comme Ahmad-Abad, la place Rahnama’i et la rue Sadjad, ont aussi été le théâtre de manifestations hostiles au pouvoir.

A Sari, sur la place Mo’alem, 200 personnes ont manifesté aux cris de « Mort à Khamenei » et « Mort au dictateur » et « Khamenei honte à toi, quitte l’Iran ». Des heurts ont éclaté avec les agents. Trois manifestants ont été blessés.

A Nadjaf-Abad dans la région de ispahan, des protestataires se sont heurtés violement à des agents en civil. Les forces répressives ont tiré tellement de gaz lacrymogène sur la foule que l’air en était saturé. A Bouchehr des centaines de personnes se sont rassemblés sur la place Imam pour lancer des slogans contre le régime.

A Chiraz, les forces répressives redoutant les protestations étudiantes, avaient fait fermer l’université. A Zahedan, des dizaines d’étudiants se sont rassemblés pour protester devant le restaurant universitaire

Téheran rapide résumé :

17h00 locale, une foule courageuse regroupée devant le portail de l’Ecole des Beaux-arts lançait les slogans « Mort au dictateur » et « Mort à Khamenei ». Armés de bâtons, des agents en civil et de la sécurité les ont chargés en faisant quelques blessés. Les escarmouches entre les jeunes et les agents se sont étendues dans toutes les rues alentours.

Les étudiants de la faculté des Sciences de l’Industrie Charif ont opposé une vive résistance aux cris de « a bas Khamenei » » aux agents qui les ont violement agressés sous une pluie de coups pour les empêcher de sortir de l’université. Ils voulaient rejoindre les gens qui se trouvaient dans la rue Azadi. Les étudiants de l’université de Téhéran ont entonné le chant « Le camarade de classe » tout en essayant de rejoindre les gens rassemblés devant l’université.

Au carrefour Mossadegh et sur la place Vanak, il y a deux attroupements et des heurts ont éclaté avec les agents des force de répression. Les gens ont courageusement résistés aux assauts violents des forces de sécurité.

A la station de métro « 15 Khordad » à Téhéran, des gens se sont battus contre les agents et ont mis une violente dérouillée à un milicien du Bassidj.

A 17h00 locale, dans la rue Ferdoussi, des agents en civil ont violement tabassé deux appelés du service militaire qui refusaient de se livrer à la répression, avant de les emmener.

Toujours à 17h00, des hélicoptères de la sécurité ont survolé la place Imam Hussein pour contrôler la population.

Cet après-midi, après le déclenchement des protestations et des affrontements divers à Téhéran, Hossein Sadjedi-Nia, commandant des Forces de Sécurité de l’Etat (FSE) du Grand Téhéran, est arrivé sur le terrain et a menacé les protestataires. « La police, a-t-il dit, réprimera toute infraction, quelle qu’elle soit et où que ce soit, et ne permettra pas que certains restreignent la sécurité des citoyens et la mettent en danger. »

A 19h00 environ sur la place Ferdoussi, la population a courageusement sauvé une femme des mains des miliciens du Bassidj. Les manifestants scandaient « Bassidji va au diable », « « Mort a Khamenei », « Non à la police mercenaire »,

Durant ces affrontements, les manifestants ont brulé les bennes à ordure autour de la place jusqu’à la place Imam Hossein d’un coté et la place Enghelab de l’autre. Les forces de sécurité, qui ne faisaient pas le poids, ont dû plusieurs battre en retraite.

À 19h15 locale, un grand attroupement s’est formé devant l’université de Téhéran en solidarité avec les étudiants, aux cris de « honte à toi Khamenei, quitte notre pays ». Les forces répressives ont attaqué, faisant des blessés et des arrestations pour forcer la foule à se disperser. Au moins 12 personnes ont été arrêtées dans ces heurts et emmenées vers des destinations inconnues.

A 19h50 locale, des rassemblements se sont formés aux carrefours Jeihoun-Azadi et Jeihoun-Chadmehr. Dans ce secteur, les forces de sécurité arrêtent les gens sous n’importe quel prétexte et tabassent sans distintion les manifestants

Au début de la rue Ficher-Abad pas loin de la place Ferdoussi, des gens ont affronté aux cris de « mort à Khamenei » et « Mort au dictateur » les miliciens du Bassidj et la garde spéciale.Un autre bassid’j a été sévèrement roué de coups. Trois protestataires ont aussi été gravement blessés.

Près de Takht-e-Tavous, les voltigeurs à moto des Nopo’s ont lancé un assaut brutal à la matraque en prenant les gens en tenaille, faisant des blessés. Au moins trois personnes, dont une jeune fille, ont été arrêtées.

Dans des accrochages violents à Amir-Abad, Tchahar-Rah et la place vali-Asr, des protestataires ont été arrêtés. Les établissements scolaires situés entre Palestine et la place Enghelab ont été transformés en centre de détention.

Ils ont continué à surveiller les manifestants depuis des hélicoptères. A 21h00, les forces répressives ont chargé par Ficher-Abad et repris la place Ferdoussi, qu’elles ont occupée.

A 20h30 sur l’avenue Taleghani, les agents de répressions , les Nopo’s et des bassidj’s en civil ont tiré des gaz lacrymogène pour disperser la foule. La fumée était tellement dense que l’on ne pouvait rien distinguer.

– des accrochages et les manifestations se sont poursuivis dans la capitale après la tombée de la nuit. A 21h30 locale, entre la place Enghelab et Azadi, on entendait de nombreux groupes crier « Mort à Khamenei ». Les agents tiraient des gaz lacrymogène et matraquaient à tout va pour tenter de disperser la foule. Redoutant d’être reconnus, les agents s’étaient masqué le visage. Ils bloquaient les carrefours et poursuivaient à moto les jeunes et les gens dans les rues.

Vers 21h30, aux alentours du carrefour Mossadegh, du parc Danechjou et de la place Enghelab, les forces de sécurité ont violemment chargé à coups de matraques les protestataires et faits plusieurs arrestations.

A Sadeghieh, vers 20h50, malgré une présence compacte de gardes armés jusqu’aux dents, une multitude de Téhéranais sont descendus dans la rue pour manifester.

A 22h, les force de sécurité et les agents en civil près du parc Mellat et des rues Vanak et Molla-Sadra ont donné l’assaut contre les protestataires.

On signale également des fameuse manifs des toits dans les principales villes du pays

http://www.youtube.com/watch?v=rFtisNMaFag