Selon Greenpeace ce projet apparaissait comme irresponsable et déraisonné et
son abandon atteste que la mobilisation citoyenne en faveur du climat peut payer !
Pour s’opposer à ce projet, Greenpeace a lancé une campagne baptisée « Airplot » (jeu de mots entre « airport », aéroport en anglais, et « plot», qui signifie « complot »). Son principe était simple : acheter un terrain grand comme un stade de football, situé à l’orée du village de Sipson (700 foyers environ), qui était menacé de destruction par la construction de cette troisième piste pour l’aéroport d’Heathrow, et en diviser la propriété entre plusieurs milliers de personnes du monde entier. Objectif :
créer un vrai casse-tête juridique pour le gouvernement…
Pari réussi : plus de 90 000 personnes ont « occupé » symboliquement le terrain affecté à l’expansion de l’aéroport, demandant l’annulation du projet aux parlementaires britanniques.
Grâce à leur mobilisation, ce sont près de 3,5 millions de tonnes de CO2 qui ne seront pas rejetées dans l’atmosphère.
Le secteur des transports est responsable à lui seul de plus de 25 % des émissions de gaz à effet de serre européennes – un chiffre en constante augmentation, ce qui compromet les efforts entrepris dans d’autres secteurs.
Accroître des infrastructures aéroportuaires sur le sol européen, comme c’est prévu en France à Notre Dame des Landes, est absurde quand on sait que les pays européens se sont engagés à réduire de 20 % leurs émissions de gaz à effet de serre. La décision courageuse du gouvernement britannique devrait en inspirer d’autres…
Plus de détails (en anglais) sur www.airplot.org.uk