Le texte incriminé (4 pages qui a tourné un peu partout à des milliers d’exemplaires en novembre 2004) :

La coordination nationale contre les centres de rétention présente :

BOUYGUES construit des prisons, où l’État peut faire taire ceux qui refusent l’exploitation et le contrôle.
BOUYGUES construit des centres de rétention administratifs où l’État peut enfermer avant leur expulsion les sans-papiers et ainsi optimiser l’exploitation de la main-d’œuvre que constitue l’immigration.
D’un chantier BOUYGUES à un centre de rétention, en passant ou non par la case prison, un sans-papiers peut bénéficier à de nombreuses reprises du savoir-faire du bétonneur en matière de collaboration avec l’État, de contrôle social, de gestion des indésirables et d’exploitation.
Ce dispositif d’enfermement nous concerne tous et aggrave nos conditions de vie à tous.
Donnons-nous les moyens de reprendre l’offensive.

TOUS LES MOYENS SONT BONS POUR HARCELER, ATTAQUER, SABOTER BOUYGUES. PARTOUT.

Pourquoi s’attaquer à Bouygues ?

S’attaquer à BOUYGUES c’est mettre en échec concrètement, partout où nous pouvons le faire, la prolifération de l’enfermement comme dispositif de contrôle social.
Les agrandissements et constructions de centres de rétention sont nécessaire à l’application de la Loi Sarkozy sur l’immigration qui fait passer le temps de rétention maximum des sans-papiers de douze à trente-deux jours : la saturation actuelle des centres oblige l’État à remettre en liberté les migrants et chaque jour de retard d’un chantier est un jour de perdu pour la machine à expulser. Empêcher ces centres d’être édifiés est un moyen de déjouer matériellement la gestion des migrations et de transformer l’offensive sécuritaire en simple velléité de contrôle.
Le problème n’est pas celui des conditions d’enfermement des indésirables : l’enfermement est une condition du contrôle social contre lequel nous luttons. Ainsi, construire de nouveaux lieux d’enfermement n’est pas un moyen de rendre ceux-ci plus vivables, c’est un alibi pour enfermer plus et plus efficacement : à chaque fois que de nouveaux lieux ou de nouveaux modes de punition (par exemple le bracelet électronique) sont mis en œuvre, des délits qui n’étaient pas sanctionnés jusqu’alors le sont, et ceci de manière plus massive et avec des temps d’enfermement plus long. II est dans la nature des lieux d’enfermement que d’être surpeuplés. II s’agit de se donner les moyens de les saborder.

Harceler BOUYGUES ne veut pas dire défendre le service public ou le monopole de l’État en matière de punition, ni lutter contre la privatisation de l’enfermement. Par contre, c’est plutôt s’attacher collectivement à une cible précise qui est un rouage nécessaire à la construction de lieux d’enfermement et à l’efficacité des dispositifs de contrôle social. II ne s’agit pas d’oublier que nombre d’autres entreprises participent à la construction de lieux d’enfermement, mais il s’agit de se donner une cible commune contre laquelle constituer une puissance collective.
Certes, contrairement à l’Etat, BOUYGUES ne participe pas à l’enfermement par seul souci du service public ni par seule nécessité gestionnaire : son intérêt dans le contrôle social est aussi financier. Pour qu’il cesse, il faut que ces activités lui coûtent plus cher que ce qu’elles lui rapportent : c’est à nous de faire exploser les coûts…
En attaquant BOUYGUES, il n’est pas question de dire que les autres sociétés de construction sont plus acceptables mais que c’est, contre celle-là que nous entendons commencer à lutter. II ne s’agit pas que chacun, individualisé, se sente responsable dans sa consommation, mais il importe, ensemble, de ne pas se laisser gagner par l’apathie et de reprendre l’offensive, de constituer des axes de rapports de force. II ne s’agit pas d’avoir l’illusion de sortir du capitalisme ou de le forcer à changer en consommant autrement, mais de lutter par tous les moyens et de le frapper là où ça fait mal. Voilà pourquoi le mot d’ordre de cette campagne ne sera pas le boycott mais la lutte.

BOUYGUES est partout présent sur le territoire (chantiers, TF1, boutiques Bouygues Télécoms, etc.) : c’est ce qui le rend vulnérable, ce sont autant de cibles, que chacun aura à sa portée pour les attaquer avec les moyens dont il dispose. S’il est partout, les attaques en seront d’autant plus nombreuses, plus imprévisibles et plus belles.

Construire une lutte, s’agencer collectivement et se donner les armes pour démolir la stratégie de mise en ordre de nos vies, de neutralisation de nos désirs et de pacification policière du réel ; se coordonner, se tenir au courant, en fonction des désirs et des moyens de chacun ; élaborer une tactique de sabotage permanent des dispositifs de contrôle, la propager jusqu’à ce qu’elle nous dépasse et que la situation devienne ingérable pour l’ennemi…

Tous les moyens sont bons pour harceler, attaquer, saboter Bouygues. Partout.
Ni prison, ni rétention,
Liberté de circulation et d’installation
Des papiers pour tous ou plus de papiers du tout.

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Liste des actions contre Bouygues (décembre 2004-juin 2005)

25 novembre 2004 à Paris, a lieu une réunion publique pour lancer la campagne et la semaine.

12 décembre, Lyon :
un point de vente Bouygues Immobilier est attaqué à l’aide d’une « poubelle incendiaire ». La cahute a été endommagée et une grande bâche publicitaire entièrement détruite.

du 17 au 24 décembre 2004 : semaine d’actions coordonnées

17 décembre, à Amiens, une demi-douzaine de personnes investissent une boutique Bouygues Telecom. D’autres diffusent un tract local et le 4 pages de la Coordination. Les personnes à l’intérieur ont discuté avec les clients et les employés, des affiches ont été collées sur la vitrine. Après une heure, la police les contraint à quitter les lieux. La semaine d’action se poursuit avec une présence et une diffusion de tracts et 4 pages quasi-quotidienne (18, 20, 21, 22, 23, 24 décembre 2004) devant une autre agence Bouygues Telecom de la ville.

17/18 décembre, Lyon :
«  Dans la nuit du 17 au 18 décembre, à Lyon, des individu-e-s visiblement très mal intentionné-e-s et très en colère ont saboté les serrures des agences du groupe Bouygues-Télécom se situant au 4 rue P. Chenavard, 55 pl de la République, 9 pl de la Croix Rousse, 9 av Maréchal de Saxe, 81 av des Frères Lumière et au 10 av Henri Barbusse et collé sur leurs vitrines des affiches dénonçant la politique du groupe Bouygues  : Bouygues et ses filiales (GFC, OF Equipement) construisent des prisons et des centre de rétention administratifs (prisons pour sans-papiers en instance d’expulsion). Bouygues participe à notre enfermement et, nous, nous participeront à sa destruction  !  ! NI PRISON, NI RETENTION  !  ! BOUYGUES COLLABO  !  !  »

18 décembre, Paris, une petite centaine de personnes bloquent pendant 2 heures l’accès d’une boutique Bouygues Telecom à côté du Châtelet : «  Aujourd’hui samedi 18 décembre, depuis 14h30 environ, a lieu un rassemblement devant l’officine Bouygues Telecom du Châtelet (10 rue de la Cossonerie) derrière une banderole orange et blanche sur laquelle est inscrit  : «  Bouygues construit des centres de rétention et exploite les sans-papiers  » avec un logo «  Bouygues enfermement  » entouré de barbelés. Ce rassemblement, qui rend difficile l’accès des clients au magasin, ouvre pour Paris la semaine nationale d’actions dans le cadre de la campagne contre Bouygues qui construit et rénove la majorité des centres de rétention et qui est responsable du programme actuel de construction des nouvelles places de prison.
– Non aux prisons et aux centres de rétention
– Des papiers pour tous ou plus de papiers du tout »

18 décembre, Aix-en-provence :
6 personnes bloquent une agence Bouygues Telecom avec une agit prop. Plus tard, une vingtaine de personne bloquent une agence dans la même ville.

19/20 décembre, Paris :
6 agences Bouygues Telecom parisiennes sont redécorées par des collages et des bombages.

19/20 décembre, Villeurbanne :
«  Un chantier de GFC Construction (filiale de Bouygues) rue Saigner à Villeurbanne (69) a été attaqué au cocktail molotov dans la nuit du 19 au 20 décembre. GFC Construction construit des résidences bourgeoises, mais aussi des prisons (Toulon) et des centres de rétention (Lyon Saint-Exupéry), tout comme la plupart des filiales de Bouygues Construction. Bouygues participe à notre enfermement, participons à sa destruction. Que brule Bouygues. Que crame GFC Construction  »

19 décembre, Marseille :
une vingtaine de personnes diffusent quelques milliers de tracts, avec banderoles et affiches, devant trois magasins Bouygues Telecom en centre ville de Marseille. Des autocollants « nique Bouygues », « liberté de circulation et d’installation », « à travers les prisons, l’Etat peut faire taire ceux qui refusent l’exploitation et le contrôle » sont systématiquement collés dans les flyers publicitaires de Bouygues Telecom et sont ensuite remis en magasin.

20/21 décembre, Paris :
« Dans la nuit du lundi 20 au mardi 21 décembre. Les serrures de 25 Bouygues Telecom de Paris ont été englués. En voici la liste.
(10 rue de la Cossonnerie 1er, 4 boulevard Sébastopol 4ème, 33 rue de Rivoli 4ème, 13 boulevard St Michel 5ème, 125 rue de Rennes 6ème, 122 rue de la Boétie 8ème, 36 avenue de Wagram 8ème, 66 rue de Caumartin 9ème, 2 boulevard Saint Martin 10ème, 100 rue du Faubourg Saint Antoine 12ème, 11 avenue du Général Leclerc 14ème, 64 rue d’Alésia 14ème, 113 rue Raymond Losserand 14ème, 82 rue du Commerce 15ème, 309 rue de Vaugirard 15ème, 2 place de Passy 16ème, 109 avenue Victor Hugo 16ème, 97 avenue de Saint Ouen 17ème, 30 rue Lepic 18ème, 133 rue Ordener 18ème, 4 avenue Secretan 19ème, 100 rue de Flandres 19ème, 88 boulevard Davout 20ème, 13 cours de Vincennes 20ème, 245 rue des Pyrenees 20ème)
des serruriers en collant »

20/21 décembre, Paris :
un collage a lieu sur 3 boutiques et 10 chantiers.

21/22 décembre, Marseille :
une centaine de panneaux publicitaires Bouygues Telecom sont recouverts par diverses affiches et détournements.

22 décembre, Paris :
« Le mercredi 22 décembre 2004 les palissades et panneaux de 7 chantiers Bouygues ont été couverts d’affiches à Paris. (rue de l’Orillon, 91 rue Oberkampf qui sera le tribunal du XIéme, 108 quai de Jemmapes, 4 rue des Ecluses, 22 rue Hauteville, 14 rue Forest, 14 bd Haussman). Le tract ci-joint à été distribué aux passants et aux ouvriers qui lui ont reservé un bon accueil. Nous avons appris qu’une note interne a circulé informant les responsables des chantiers de l’existence d’une mobilisation contre Bouygues. Il semble qu’un simple collage inquiète les responsables de chantier, et cette première semaine d’action suffit déjà à faire perdre son calme à Bouygues. La campagne ne fait que commencer. Continuons à attaquer, harceler, saboter Bouygues.
Ni prisons, ni rétention.
des empêcheurs de bétonner en carré.  »

30 décembre, Grenoble :
500 4 pages de la Coordination sont distribués dans et devant deux agences Bouygues Telecom du centre ville.

30/31 janvier 2005, Lyon :
« Dans la nuit du 30 au 31 janvier l’agence Bouygues telecom de la Croix-Rousse à Lyon a été une nouvelle fois prise pour cible. La serrure de sa porte a été engluée, et devant cette même porte a été monté un mur de parpaing.
Des affiches ont été collées sur la vitrine. »

13/14 février, Amiens :
« Bouygues doit brûler  ! Bouygues est le premier constructeur de centre de rétention et aide activement l’Etat à enfermer et expulser les sans-papiers. C’est pour cela que dans la nuit du 13 au 14 février à Amiens deux serrures d’agences Bouygues Telecom ont été engluées ainsi qu’une serrure d’une agence Bouygues immobilier. Le cadenas d’un chantier Quille (filliale de Bouygues Construction) a également été englué pour permettre aux ouvriers de lire les affiches qui ont été collé. Bouygues exploite, Bouyques enferme, attaquons et sabotons Bouygues partout  ! »

20/21 février, Paris :
24 Bouygues Telecom voient leurs serrures collées. Différentes affiches sont collées dont certaines en soutien aux mutins du centre de rétention de cité : « Dans la nuit du 20 au 21 février 2005, la presque totalité des magasins bouygues telecom de Paris n’ont pas pu ouvrir leurs portes sans faire appel aux services de serruriers. Les employés ont ainsi eu le temps, en essayant de les enlever, de lire des affichettes collées sur les devantures. En voici les textes  :
– Émeute au centre de rétention Jeudi soir, une mini-émeute a éclaté dans le centre de rétention de Paris, au palais de Justice, où sont retenus les étrangers en situation irrégulière avant d’être expulsés. C’est un contrôle de sécurité, au cours duquel les gardiens ont procédé à une fouille des chambres, qui a provoqué la colère des retenus. Quarante d’entre eux se sont alors rebellés contre cette mesure en brisant deux caméras de surveillance et un distributeur de boissons. Ils ont ensuite allumé un incendie dans le réfectoire en brûlant un matelas et trois chaises en plastique, provoquant l’intervention des pompiers et des services de police. Le feu a été rapidement circonscrit, ne provoquant ni blessés ni dégâts matériels. A la suite de ces incidents, deux personnes ont été placées en garde à vue. Ce centre de rétention de l’île de la Cité, vétuste, doit fermer d’ici à quelques mois. Il sera délocalisé dans celui du bois de Vincennes, agrandi.
Ni prisons, Ni rétention, Ni expulsions.
– Fermé pour cause de lutte contre les CRA
– Fermé pour cause de construction de toujours plus de cellules d’enfermement. Bouygues, constructeur exclusif de prisons et CRA
– Bouygues construit des prisons, Bouygues construit des CRA
– Fermé en solidarité avec les mutins du CRA de Cité »

22/23 février, Villeurbanne,/Lyon  :
« Un point de vente Bouygues Immobilier rue Saigner à Villeurbanne (69) a été attaqué dans la nuit du 22 au 23 février. Une vitre a été cassée et de l’huile de vidange répandue à l’intérieur. Sur sa façade ont été peints des slogans contre Bouygues, les frontières et les prisons. Des affiches ont aussi été collées. Simultanément un autre point de vente Bouygues Immobilier était pris pour cible à Lyon (place Jean Jaurès). Sa porte vitrée a été cassée, de la peinture répandue sur la façade. Des tags anti-Bouygues ont aussi été posés.
Notons que le point de vente de Jean Jaurès et le chantier jouxtant celui de Villeurbanne avaient déjà été attaqués en décembre à coup de projectiles enflammés.
Bouygues participe à notre enfermement, participons à sa destruction.  »

25 février Paris :
une cinquantaine de personnes se rassemblent devant le chantier Bouygues du musée des Arts premiers quai Branly, contre l’exploitation, la rétention et les expulsions.

25/26 février, Lille :
« Dans la nuit du 25 au 26 février la boutique Bouygues télécom de la rue Gambetta à Lille s’est faite bétonnée.
Des personnes réclamant la liberté de circulation et d’installation cherchent depuis quelques temps à lutter contre les différents maillons de la grande chaîne d’expulsion. Donc pourquoi pas commencer par les centres de rétention… et leur constructeurs. Un des principaux promoteur, Bouygues ou plutôt Norpac (filiale de Bouygues dans le nord) a participé dans la région à l’agrandissement du centre de rétention de Coquelles suite à la fermeture du centre de Sangattte. Pas besoin d’attendre de savoir si c’est eux qui vont également doubler la capacité d’accueil du centre de rétention de Lesquins (prévu courant 2005) pour agir.
C’est pour cela que du béton a été délicatement apposé sur la vitrine afin de permettre aux personnes qui devront la gratter ou au pire l’enlever de bien lire notre affiche dénonçant leur collaboration.
Tous les moyens sont bons pour harceler, attaquer, saboter Bouygues. Partout.
A vous de jouer !!! »

28 février/1er mars, Paris :
« Outre des cages à habiter, BOUYGUES construit aussi des écoles, des hôpitaux psychiatriques, des prisons et des centres de rétention pour immigrés. Cette multinationale de la réclusion n’est pourtant pas intouchable  : une de ses maison-témoin située avenue de France (Paris-13e) s’est consumée dans la nuit du 28 février au 1er mars.
Solidarité avec tous les enfermés en lutte. »

10/11 mars, Grenoble :
« Bouygues enferme, enfermons Bouygues  !  !  !
Bouygues est en France le premier constructeur de centres de rétention, et contribue, la main dans la main avec l’Etat, à enfermer puis expulser les sans-papiers. Bouygues, c’est TF1, c’est sa filiale de construction, c’est aussi la téléphonie mobile et bien d’autres filiales.
Ainsi, au coeur de la sacro-sainte soirée étudiante, dans la nuit du jeudi 10 au vendredi 11 mars, les serrures des deux clubs Bouygues du centre marchand de Grenoble, Grand’Rue et rue de Bonne, ont été engluées, et ces quelques mots inscrits sur les vitrines ou panneaux d’horaires  :
Bouygues enferme, enfermons Bouygues  ! Bouygues construit des prisons pour les sans-papiers.
Disponible ici, un 4 pages titré Bouygues enfermement ([adresse internet]), distribué partout en fRance à l’occasion de la campagne contre Bouygues lancée dernièrement. Cette campagne a donné lieu à de nombreuses actions ces derniers mois, en voici une liste quasi-exhaustive  : [adresse internet]
Au passage, les serrures de quelques assureurs, et autres agents immobiliers ont elles aussi été sabotées.
Tout le monde est illégal  ! Bouygues doit brûler  !
(é psssst, pour saboter des serrures en toute simplicité, il suffit de se munir d’un tube de colle néoprène, et de cure-dents  : casser autant de bouts de cure-dents que possible dans la serrure en question, attention il ne faut pas que ça dépasse, puis engluez au maximum l’intérieur de la serrure…bouchez éventuellement l’orifice avec un bout de soudure à froid sous forme de pâte. C’est prêt  !)
Vive le sabotage  ! »

30/31 mars, Marseille :
« dans la nuit du 30 au 31 mars, à Marseille, quelques promeneurs tardifs ont profite du calme de la nuit pour redécorer une partie du paysage urbain, une douzaine de chantiers et boutiques Bouygues (partenaire officiel de la carcéralisation de nos vies, notamment de la déportation de sans-papiers, en tant que constructeur privilégié de prisons, centres de rétention, télévisions et pavillons) ont subi inscriptions, collages, encollages de serrures et autres détériorations, ainsi que nombre de murs du quartier du Canet, où devrait être construit le futur centre de rétention de Marseille, en 2006 si tout leur va bien, en remplacement de celui d’Arenc ».

23/24 et 25/26 avril, Amiens :
« A deux reprises, dans la nuit du 23 au 24 et dans la nuit du 25 au 26, la vitrine de l’agence Bouygues Telecom rue de Noyon à Amiens a été attaquée par des individus incontrôlés armés de pavés et boulons, pour signifier leur opposition à l’univers carcéral, la construction de centre de rétention élaborés par ce géant de la construction immobilière. Le harcèlement à l’encontre de Bouygues déborde largement de la semaine d’action qui lui était consacrée, sabotons Bouygues et la société qui va avec. »

19 mai, Paris :
« Depuis quelques mois une campagne contre Bouygues, constructeur de prisons et de centres de rétention est en cours. Ce matin du jeudi 19 mai 2005, à l’heure où blanchit la campagne, les ouvriers du chantier de couverture de l’autoroute A3 (où Bouygues bétonne), ainsi que tous les automobilistes de cet axe très fréquenté, ont pu lire ces 2 banderoles  : « Bouygues construit des lieux d’enfermement » et « Ni prisons  ! Ni rétention  ! »  »

juin, Lyon :
« Bouygues, par l’intermédiaire de ses filiales, construit des prisons, des centres de rétention ou encore le centre de nanotechnologie de Grenoble. Tout se tient. Qu’il brûle.
Par une douce nuit de ce mois de juin, l’agence Bouygues télécom de la Croix-Rousse à Lyon, a été une nouvelle fois attaquée. Son enseigne a été brisée, sa vitre caillassée, et sa façade aspergée de peinture. Cette agence avait déjà vue sa serrure sabotée et sa porte murée il y a quelques mois.
En parallèle de cette action, c’est la vitre du nouveau point de vente Bouygues Immobilier de Jean Macé (Lyon) qui a volé en éclat. Rappelons qu’avant d’être transféré, ce point de vente avait déjà été attaqué à la poubelle incendiaire. L’autre point de vente Bouygues Immobilier de Lyon avait aussi été saccagé il y a quelques mois (vitre brisée, tags, huile de vidange répandue à l’intérieur). Il a été laissé en état et a depuis été complètement abandonné par l’entreprise… La lutte paye.  »

Chronologie publiée partiellement dans la feuille d’infos n°2 de la Campagne contre les centres de rétention, avril 2005, pp. 4-5