[nantes] : 7-8 mai à pol’n, projection et discut’ sur plogoff, contis, notre-dame-des-landes
Catégorie : Local
Thèmes : Contrôle social
Lieux : NantesNotre-Dame-des-Landes
Vendredi 7 mai à 19h
Projection du film : Plogoff, des pierres contre des fusils
& Discussion en présence de Nicole et Félix Le Garrec, réalisateurs.
A Plogoff, c’est la construction d’une centrale nucléaire qui a été refusée.
La décisions de développer l’industrie atomique a été prise par quelques-uns au nom de tous. Produire de l’énergie nucléaire relève d’un choix fondamental de société, que nous sommes contraints d’assumer, sans l’avoir jamais demandé.
A Plogoff, la population a choisi de refuser ce qui était présenté comme inéluctable. Comment s’est construit ce refus collectif ? Comment cette position a-t-elle pu être tenue jusqu’au bout ? Le film nous raconte l’aboutissement de ce mouvement. L’intervention de Nicole et de Félix Le Garrec nous permettra de nous intéresser aussi à ce qui s’est passé en amont.
Samedi 8 mai à 15h
Projection du film en chantier : La lutte des Contis
Discussion en présence de Jérôme Palteau, réalisateur, et des ouvriers de Continental: Xavier Mathieu, Christian Lahargue, Sébastien David, Denis et Claudie Merlin, Hervé Brice…
En Picardie, les Contis ont défié le mépris et obtenu d’être considérés comme autre chose que de la main d’œuvre jetable à merci. Face aux fermetures de leurs usines, des ouvriers combatifs se sont aussi organisés à Goodyear, Molex, Philips ou plus récemment Total. Souvent en rupture avec leurs directions syndicales, leurs luttes ont parfois renoué avec des formes de démocratie directe.
Un récit en vidéo du parcours des combattants de Continental (travail en cours de Jérôme Palteau) et la présence de certains des Contis nous donneront l’occasion d’un partage d’expérience : comités de base, assemblées générales, groupes interluttes…
Comment ces pratiques d’auto-organisation se sont-elles révélées victorieuses ?
Discussion publique autour du projet d’aéoroport de Notre-Dame-des-Landes
Ici une population se révolte, là des ouvriers se battent et nous posent à tous la question des modes de production et de ce qui est produit. Pourquoi laissons-nous quelques experts, scientifiques et industriels décider à notre place de ce que nous devons fabriquer, et de où nous devons habiter ? Est-il tellement inimaginable de décider collectivement de ce que nous voulons vivre ?
Depuis des mois, tout près de chez nous, s’organise la résistance à la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. En quoi l’exemple de Plogoff et celui des Contis peuvent-ils enrichir cette résistance ?
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Des journées proposées par POL’n, le journal La lettre à Lulu, et la revue Z (www.zite.fr)
présentation pleine de sincérité et d’enthousiasme sur la lutte des conti, par les acteurs eux mêmes de cette lutte élargissant du même coup les cercles militants habituels à des travailleurs issus de la base fiers de l’être et entiers dans leurs intentions et leurs mots…un moment de trouble bien géré par ces travailleurs sur quelques mots et accusations totalement sorties de leur contexte, par quelques éléments aggressifs bien « nantais »; sexisme et tour de parole, on crache , on se défoule et on recommence…
Moins de monde et présentation tout aussi interressante sur Notre dame des landes malgré un cercle restreint aux habitants et militants habituels de ce type de lutte.
On appréciera le monologue final du gourou libertoide 44 qui a pu déblatérer ses sempiternelles faits d’armes et thèmes confus sur l’épuration de la vie privée des militants et la dualité historique entre les jeunes des années 70 pas en phase avec leurs actes (était il dans la vie domestique de chaqun??) et son cercle de jeunes autonomes tellement à l’avant garde après avoir lu ses textes et compris son message,sur cet cet Ere que nous vivons marqué par la « fin des idéologies » sauf la sienne et son apologie du spontanéisme violent….Nous étions tellement hypnotisé par son discours sans contradiction qu’on finirait presque par y croire et faire ce qu’il dit…
c est étonnant cette maniere de régler des comptes via l internet,en tous les cas ca me fait plaisir de savoir que je suis dans une secte , que j ai un gourou et que je suis dans l avant garde, moi qui croyait avoir loupé ma vie ,ca me rassure…
En tous les cas ce que j ai retenu c est que les luttes les plus belles viennent des gens communs , alors vos histoires de limitants rien a battre…..
Exusez je dois rejoindre mon maitre il y a un chapitre que je n ai pas lu…
y a pas d amour ,que de la haine et des vautours
tom tom se plaint qu’il n’y ait pas eu de contradictions au propos d’une personne pendant le débat sur notre dame des landes, mais il semblerait qu’ille aurait été une personne présente qui aurait pu le faire. Pourquoi ne l’a-t-ille pas fait? Peut-être parce que ses seules « critiques » reste finalement du « semblant » de critique, puisque même lorsqu’ille cherche à régler ses comptes par le web, ille ne trouve rien à re-dire hormis un tas de jugements qui montrent plus une image construite par un tas de représentations personnelles (spontanéistes violents, sic, faudrait me rappeller ce qui a pu être dit qui mériterait ce qualificatif…) probablement dû à une méconnaissance de ce dont ille parle, qu’une réelle critique construite. D’autres choses se jouent derrière ce commentaire laconique dirait-on…
Ou peut-être s’agit-il d’un de ces chef vexé de ne pouvoir exercer sereinement son art?
parceque pour toi être chef est un art à exercer -ça en dit long sur tes « représentation personnelles » en ce qui concerne la démocratie ou « l’autogestion » dans lesquelles tu sembles évoluer
Bien content d’avoir pu voir la vidéo et qu’ils aient pu nous faire partager leur(s) expérience(s).
Quelques enseignements qui me semblent primordiaux et qui n’ont pas été spécialement relevés :
– L’importance de la présence de militants ouvriers ayant une politique claire : le mouvement est lancé et organisé par des gars syndiqués à la cégète, et des gars de LO, notamment, avec des revendications qui permettent de concrétiser la solidarité propre à l’usine, que ce soit les AG quotidiennes ou les revendications identiques pour tous qqles soient les statuts, anciennetés, etc. ;
– La force que peut avoir une grosse boite pour entraîner d’autres boites plus petites dans la lutte : par exemple avec les UTI et ses 37 salariés qui obtiennent des conditions de départ (ça reste du licenciement …) qu’ils n’auraient jamais eu sinon (17000 euros contre au départ 3 mois de salaires) ;
– L’importance de s’organiser par delà les syndicats quand qqch se lance (notamment AG et comité de lutte), histoire de pas se faire baiser en moins de deux.
– Que tout peut aller très vite, y a qqles années les contis signaient sans trop gueuler des accords pour accepter de bosser 40h, avec la bénédiction d’un syndicat « maison » ; maintenant on en parle un peu partout comme des exemples.
Sinon quelques interventions sorties de nulle part en effet, je vais pas dire que c’est typiquement nantais, mais on retrouve ça plus souvent ici qu’ailleurs malgré tout, genre (je caricature exprès parce que je me souviens pas des termes exacts, mais le fond est là :-)) :
– « nous on a bien pourri le CPE à squatter la Censive en empêchant certains étudiants d’y rentrer et après on s’est dit « cool soyons des oufs, squattons ensemble ! », ya ! », pour demander aux contis comment ils voyaient la vie ensemble après la lutte en elle-même ;
– ou « bon ok vous avez compris avec tout ça, la lutte et le chômage, que c’est plutôt cool de pas bosser hein c’est bon ? on arrête maintenant ? on refuse le boulot ! youpi ! » (j’aimerais bien que les mecs qui nous sortent ça à tous bouts de champs aillent expliquer à un mec en grève pour son taff, qu’a 2 gamins et 3 crédits sur le dos, que c’est quand même un peu un benêt de vouloir bosser — ah c’est facile la sécession quand papa t’achète un appart à Paris et une ferme dans le Limousin !).
Quelques questions aussi plus intéressantes, sur la position du porte parole (même si c’était posé assez maladroitement en l’occurrence …), ou sur le rôle plus général des syndicats, et leur traitrise systématique des qu’on dépasse les UL (voir même dans les UL).
J’étais pas là pour NDDL.
Le terme « gourou libertoide » se voulait un trait d’humour et d’agacement un peu incisif je le concède- il est plus question ici d’un désaccord idéologique , politique, sur ce qu’avance d’une manière récurente cette personne publiquement, qu’une attaque contre la personne elle-même que je respecte par ailleurs ainsi que les individus qui adhèrent à son mode de pensée…
Tout de même sur quelles sources statistiques s’appuie t-elle pour assurer en public que les jeunes militants d’après 68 étaient moins en accord avec leurs paroles et actes, surtout dans leur vie privée, que les jeunes militants de sa mouvance aujourd’hui???bon peut être qu’en me documentant j’obtiendrais une réponse…
A propos des reproches à l’encontre de Xavier (porte parole des Conti) et du débat sur le porte parole des luttes en général, y ‘aurait il eu la même virulence, la même interpellation » d’être un chef » (de trop parler) les mêmes suspicions de « sexisme latent » (sur la forme et le vocabulaire) qu’ à l’égard de l’exposé d’un sociologue, spécialiste , philosophe ou écrivain , journaliste… sur leurs dernières études ou bouquins.
(Qui pouvait mieux parler de la lutte des conti que lui et ses camarades ? nous avions besoin de connaitre la situatiion pour en débattre ensuite ? Pourquoi lui reprocher de connaitre sa lutte d’en tirer des enseignements et de les faire partager?)
L’uniformisation de l’expression dans la gente militante a du mal à accepter d’autres formes dans l’expression et les comportements (manière plus populaire, vocabulaire plus vrai…) Un ouvrier doit quelque part se plier au formes militantes en cours car de par son identification hors cercle idéologique…libertaire…, on lui dénie souvent tout fond qualitatif.
Bonjour monsieur Tom Tom
Il est probable que je me sois mal exprimé lors de ce débat à propos de mon analyse entre les années soixante-dix et aujourd’hui.
J’ai effectivement note que parfois les écarts entre les idées et les actes existaient.
Mais, la principale différence que j’ai évoqué ne se situe pas là. Elle concerne les formes et le contenu de l’engagement.
Dans les années soixante-dix, les gauchistes, dont j’étais, luttaient pour un objectif très lointain : le communisme. Cette lutte anti-capitaliste fonctionnait sur la promesse d’un avenir radieux et sur le sacrifice pour le présent. Ce que je notais, c’est qu’aujourd’hui les jeunes ont tendance à s’engager directement sur le mode de vie tout en étant politisé/es. Ils et elles refusent le capitalisme en passant de suite à la désertion en ne vivant pas selon le modèle proposé par le système : boulot, conso, dodo.
Dans les années 70, il y avait déjà de multiples façons de dire non au système, il y avait, entre autres, les gauchistes et les hippies. Les hippies refusaient la société officielle en vivant autrement. Illes voulaient que le changement se fasse ici et maintenant. C’était aussi le désir des féministes, des homosexuels, des anti-impérialistes, des handicapées, etc. Il y avait aussi des écolos et le journal « La gueule ouverte » .
Aujourd’hui la promesse et le sacrifice ça ne marche plus parce que l’espoir communiste est devenu un repoussoir. Maintenant, il me semble que tous ces mouvements différents se sont mélangés. La politisation concerne souvent le mode de vie et c’est là qu’on retrouve le lien entre les idées et les actes. C’est de cela que je voulais parler.
Je ne souhaite pas jeter l’opprobre sur l’engagement politique des militantes et militants des années 70, dont j’en ai fait partie. La haine de soi n’aide pas à être positif. Par contre, réfléchir aux formes et contenus de l’engagement me semble indispensable.
Une autre différence existe entre ce deux périodes : la montée en puissance des mouvements plus ou moins liés à l’écologie.
J’ai une question à vous poser : Monsieur Tom-Tom vous semblez bien connaître les réseaux militants sur Nantes, vous étiez présent lors de ce débat, pourquoi n’êtes vous pas intervenu pour donner votre point de vue ?
Pourquoi utiliser Internet alors que nous pourrions en discuter de vive voix ?
D’autre part, je souhaiterai vous aider à mettre à jour vos bases de données.
Je crois que vous avez du manquer un épisode.
Je suis en train de suivre des cours, je prépare un examen pour devenir « Gourou en chef ».
A terme je pense pouvoir ouvrir une école de formation pour « apprenti gourou ».
La jeune garde devenant plus que trentenaire,
il nous faut penser à transmettre le patrimoine « gourou ».
Comme de bien entendu nous commencerons à étudier le texte : « Comment devenir un bon dirigeant politique en dix leçons ? »
http://1libertaire.free.fr/10lessons.html
Dans un second temps, nous étudierons ce document : « B A ba pour un gourou. Ce que tout gourou doit savoir ! »
http://www.prevensectes.com/beaba.htm
Philippe C
Nantes le 16 Mai 2010
J’ai oublié un texte pour notre programme « apprenti/ie gourou »
« L’Anti-Oedipe : Une introduction à la vie non fasciste », par Michel Foucault
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4790
Tu dis que « les jeunes ont tendance à s’engager …sur le mode de vie tout en étant politisé »- De quels jeunes s’agit il; le jeune pécaire de cz Mc do, le jeune syndicaliste, le jeune licencié, le jeune de moins de 25 ans qui n’ayant pas droit au RSA se doit pour ne pas rester dans la rue d’adopter les us et les pensées du groupe qui lui assurera le toit et le couvert…
Tu poursuis »il refuse le K en passant à la désertion, en ne vivant pas selon le modele boulot , conso… »On peut refuser le K et avoir une maison , un crédit des dettes un loyer- être intégré au syst peut être une des conditions pour le combattre- tout ces différents cas de figures entrent- ils dans ta définition des jeunes?
Tu dis que dans les années 70, les hippies refusaient la société…même désir pour les homos , les féministes, les handicapés… » Tu généralises un peu une nouvelle fois, ces groupes sont composés chaqun d’individualités, d’influences, d’histoires de vie persos commme collectives-Combien d’homos, d’hippies ou d’handicapés refusèrent le syst? si tu as des chiffres une nouvelle fois?
Quant à l’espoir communiste commme repoussoir et la politisation comme mode de vie; dans les années 70 tout le monde avait le look hippy(+centré sur la musique et les hallucinogènes…qd même) et pouvait vivre à sa façon avec des royalties certaine fois. Ta logique peut vite dévier sur le théoreme ou l’impostion du « si on est pas en desertion , on est pas politisé » d’une certaine façon
Quant au communisme, tu utilises la définition de la bourgeoisie, car à mon sens les pays de l’est, la Chine étaient des capitalismes d’état critiqués par nombre d’opposants communistes à l’époque, en 70 et aujourd’hui…
Tu me demandes pourquoi je ne suis pas intervenu; Etait ce bien essentiel de rebondir et d’embuer un débat par ailleurs fort interressant sur les Conti et Nddlandes. Au vu des arguments et de ton orientation un peu cristallisée je n’en vois tjours pas l’intérêt.L’utilisation du net traduisait un agacement légitime je pense mais bien inutile…
Monsieur Tom Tom
La discussion n’est pas possible avec vous.
Vous aurez toujours raison !
Cet échange est un moyen de jouissance.
Selon le point de vue de grande hauteur où vous placez,
vous jetez votre mépris agressif sur nous.
L’anonymat vous sert de masque pour une posture de toute puissance
et presque comme Dieu vous nous jugez !
Si l’engagement militant vous convient,
on se rencontrera peut-être dans le réel,
ou alors nous nous sommes déjà rencontrés,
ce qui peut expliquer votre choix.
Stop ! c’est terminé !
Ph C Nantes le 18 Mai 2010
parceque apporter une contradiction à ton point de vue, c’est prendre de la hauteur, 1 moyen de jouissance, une posture de toute puissance (qui juge qui,là…) et pour finir je suis presque comme Dieu pour VOUS juger (tiens subitement vous êtes plusieurs, à 10 contre 1 ça peut expliquer l’anonymat…) En tout cas belles proses déclamatoires!
je te rassure j’ai autre chose à faire de plus sérieux niveau militant que dêtre obliger de résister à ta mouvance….mais qd l’encombrement est là on essaie de l’enlever…
Monsieur Tom Tom
vous voulez parler seul à seul ?
Vous pouvez me contacter à ce mail
1libertaire@free.fr
Ph C Nantes le 19 Mai 2010
Jusque là tu arrivais bien à te faire passer pour quelqu’un qui voulait causer un peu, hormis le premier dérapage du « gourou » (comme les gens sont touTEs des moutons, y’à des gourous, on peu pas faire plus fin ni méprisant comme façon de voire les gens ce jour là).
Heureusement ton dernier commentaire victorieux révèle un peu plus tes intentions…
Ce n’est pas apporter des contradictions ce que tu fais, sinon tu aurais pu le faire de visu pendant le débat, cela aurait été bien plus efficace qu’ici. Mais non, en fait il semblerait que tu sois presque en guerre contre une « mouvance » (dont il faudrait bien vouloir définir ce que c’est à part des termes de sinistre de l’intérieur). En fait peut importe tes questions, tu ne cherche de toute façon pas à comprendre les réponses.
Visiblement tu ne souhaite pas t’embarasser avec cette chose en tout cas, sinon tu montrerais même ici au moins un peu la volonté d’échanger, mais plutôt quand quelque chose t’encombres, tu préfère le virer. Mentalité de videur, qui rappelle les heures sombres de certaines révolutions et des caves pour le moins moisies.
Alors pas étonnant que tu préfères adopter des discours de « mouvance » comme tous les flics. Peut-être et même sans doute fais-tu partie des gens qui n’assume tellement pas les idées qu’ils posent en « portant la contradiction » envers celles des autres, qu’ils préfèrent les déposer ni vu ni connu (ni assumer) des textes verveux mais simplets dans des lieux militants, avec des titres à l’allure de sobriquets. Des textes dont les 3 lignes de fond se limitent à « Au secours, ces gens me mettent en dangers » (pas les flics, hein, les autres méchants toto), fond qui ne peut qu’amener les auteurs à choisir un camp plus que questionnable..
Pour ma part, ça va, j’ai compris depuis longtemps que même dans le milieu « révolutionnaire », il y a des gens qui préfèreront toujours leur petit confort plutôt que d’assumer quand le conflit social « dérape », se plaindront que de nos jours on ne peut rien faire, il n’y a plus de luttes (sic) mais pour autant ne feront rien qui les mette en danger pour que cela change. C’est un peu pour ça je crois que tu pourrais comprendre quand le « gourou » explique les différences qu’il voit aujourd’hui (tu noteras qu’il n’est pas le seul, même des gens comme Hervé Kempf en parlent), mais j’ai pas l’impression que ce soit parti pour arriver. Tant pis pour toi, trace ta route, et quand t’assumeras tes idées, tu pourras dire ce que t’apelles « apporter la contradiction » en face.
Reste que je me demande bien pourquoi ce point particulier te dérange (ce que tu apelles le « .théoreme ou l’impostion du « si on est pas en desertion , on est pas politisé « »)… Mais si tu veux discuter, au moins évite tes caricatures, tu verras, pour toi aussi ça t’aideras vachement à ouvrir tes horizons.
Mais j’ai beaucoup ris à ta blagues des « jeunes syndicalistes » :)
Ca ressemble plus à une contrib à un règlement de compte qu’à un débat tout ça… Mais quel compte? Y’a un déséquilibre dans la discussion… Ca apparaît un peu entre les lignes, mais c’est pas très très clair. Puis quand on débat on mélange pas tout et rien pour appuyer son point de vue:
Le gourou ferait donc la chasse au mouvement libertaire? Elle est bien bonne celle là. T’as pas remarqué que c’etait plutôt les condés? Know you ennemy, c’est un refrain que tu devrais réfléchir… Et glisser dans la même phrase la chasse au chef, voilà un procédé pour mettre deux choses sur le même plan, façon de ramener une qui ne veut rien dire à une autre… formulée de façon qui ne veut pas dire grand chose non plus). Qu’est-ce qui y’a gégé, t’es un chef et t’es pas content de pas pouvoir jouer avec son jouet trankill? Moi les chefs, c’est plutôt eux qui cassent le mouvement j’ai l’impression, en cassant les gens qui les ont un peu trop suivi, et qui trouvent plus de sens.
Ensuite je sais pas d’où tu tires tes sources, on dirait que tu crois que les quelques personnes qui ont posé la question sur les chefs aux contis représentent les « libertaires qui sont passés de l’adoration de Mao à celle de Max Stirner et aux logorrhées des « appelistes » et des « insurrectionnalistes » ». Toi quand tu mets tout dans un même panier, que tu mélanges bien ce qui t’arranges, tu fais pas semblant. Bientôt, tu vas jetter l’eau du bain avec le bébé tellement tu l’y aura mélangé… M’enfin maintenant on sait qui sont tes ennemies. Chacun ses choix. Avec tous ces qualificatifs, au moins on sait que tu as beaucoup de cases dans la tête. C’est pratique les cases on y met ce qu’on veut, ou on veut. Des discours comme ça on en lit même dans des feuilles laissées anonymement dans des lieux publics, tellement
leurs auteurs assument pas leur vide de sens à hurler avec les loups.
Je n’ai pas vécu les années 70, je ne peux pas dire si cette histoire est réécrite. Cela dit ces expériences dont tu parles (faudrait peut-être précisé un peu, mais t’es pas vraiment là pour débattre je sais, sinon tu parlerais aux gens plutôt que de faire des commentaires sur internet), se situaient quand même dans cette époque où l’air du temps tel que je le vois, c’est que tout y étais encore fait dans l’optique d’un grand soir, de la venue d’une grande révolution où tout serait différend après. Mais la chute du mur de Berlin, les echecs de ces années là et quelques autres trucs contemporains, ont renversé cette vision des choses.
Personnellement, je n’ai pas été très satisfait de ce débat, parce que les questions étaient pas très intéressantes, et les réponses pas forcément non plus. Poser la question du pouvoir du leader de cette façon, plutôt idéologique, ça manquait de finesse. Un mouvement, surtout aussi gros et médiatique, peut avoir besoin d’une tête visible et reconnue (que beaucoup appelleront leader), rien que parce que les médias et le pouvoir fonctionnenent de cette façon face à un mouvement. Par contre tout dépend de comment cela se passe en interne. Si les gens sont d’accord, si le « leader » n’a pas de poid particulier, dégage dès qu’on lui demande, je vois pas le souci. Mais c’est souvent pas si simple, parce que le pouvoir sait séduire les leaders. Du coup j’aurais préféré entendre plus de questions pour comprendre comment les contis étaient organiséEs, ça aurait été plus intéressant pour savoir sur ces questions de pouvoir.
Mais si vraiment ce que tes ennemis pensaient t’intéressait vraiment, tu l’aurais déjà demandé, plutôt qu’affirmer toutes ces confusions…
La fonction commentaire et le vengeur masqué
En utilisant la fonction commentaire il est facile de prendre la posture du vengeur masqué.
En pratiquant l’anonymat on peut se situer dans un monde imaginaire où la figure du mal est bien identifiée.
Si nous sommes dans l’impuissance et la tristesse, c’est cet ennemi qui en est responsable.
Il est facile de changer de pseudo, comme l’hydre aussitôt une tête coupée qu’une autre renaît.
La mise à mort symbolique a comme fonction de faire exister et de rehausser la valeur de la personne qui endosse cet habit.
A part ça tout va bien, il est question des nécessités de la lutte, mais la DCRI et les faschos sont contents, les infos sont publiques.
Pour les personnes intéressées, une brochure est maintenant disponible à B17. Son titre :
« Petit gourou deviendra grand ! »
Ph C Nantes le 21 Mai 2010
Donner des infos sur les noms c’est quoi ?
Avant d’écrire il faut réfléchir
Tu parles de révolution mais tu fais de la délation
Tu veux jouer à Zorro et tu deviens complétement zozo
j’ai pas rêvé, tu leur as donner mon nom
Comment on appelle ça ?
le peuple dont tu te réclames parle de ?
ça commence par ba et ça finit par lance, non ?
merci
Ph C
Des années soixante-dix à aujourd’hui en 2010, des précisions
Oui, il y avait des autogestionnaires et des anarchistes dans les années soixante-dix. Il n’est pas question de nier leur existence. C’est sur la base de réalisations autogestionnaires que des avancées ont eu lieu. Par exemple, Gérard Mendel a travaillé sur « Les risque psychologiques du changement », « Entretien avec Gérard Mendel, Les difficultés de l’autogestion », disponible ici:
http://1libertaire.free.fr/Mendel06.html
Il est question de l’évolution du système de pensée. Dans ce cadre, l’anarchisme est lui aussi un enfant des Lumières comme le socialisme et le communisme. L’horizon communiste était présent chez les communistes libertaires et les syndicalistes révolutionnaires. Ce n’était pas le cas des anarcho-syndicalistes effectivement.
Dans les années soixante-dix, il y avait un grand nombre de militants/es révolutionnaires et illes avaient plus ou moins consciemment le communisme dans la tête. Ce n’était pas le communisme réel, mais celui qu’il fallait inventer à nouveau. Les termes employés à l’époque pour parler du communisme réel étaient : « révisionnistes », « bureaucratie », « capitalisme d’Etat », « régime ouvrier dégénéré », etc. Castoriadis, entre autre, était porteur de la critique du socialisme bureaucratique, ce qui l’a amené à penser le socialisme comme autonomie et autogestion.
1989 est une date importante dans l’étude de ce système de pensée. L’horizon du progrès dans l’histoire qui était une conception partagée par un grand nombre de personnes militantes ne pouvait plus fonctionner. L’espoir de changement était atteinte. Cette mutation dans la pensée politique allait de pair avec le triomphe du capital financier à l’échelle de toute la planète. Il n’y avait plus de place pour la bourgeoisie plus ou moins morale ni pour l’espoir communiste.
C’est à propos de cet horizon culturel et politique que je souhaitais intervenir. Tout cela participait du constat que les grands récits de la modernité étaient arrivés à bout de souffle. Les horreurs du vingtième siècle pesaient lourd dans le bilan du passé. Nous pouvons en citer quelques unes :
* La première guerre mondiale et les débuts de la guerre industrielle ;
* Le nazisme et l’industrie de la mort dans les camps ;
* le stalinisme qui transforme l’idée communiste en horreur ;
* la colonisation qui deviendra néocolonialisme, l’impérialisme ;
*Le nucléaire et la capacité des humains à s’auto détruire à grand échelle ;
* Les tapis de bombes à Dresde ;
* La lutte contre l’idée de révolution au niveau planétaire ;
* L’instrumentalisation de la raison par le capitalisme ;
* Le constat que le progrès technique n’amène pas le progrès social ;
* La destruction généralisée de la nature ;
* etc.
Il me semble que ceci a provoqué un changement du système de pensée sur la vision de notre avenir. C’est ce que je nomme « postmodernité ».
Depuis les années soixante-dix, il a d’autres évolutions dont nous devons tenir compte :
* L’intégration des méthodes anti-autoritaires dans la gestion du travail capitaliste au moins dans le travail des services ;
*Le passage d’une société disciplinaire à une société de contrôle ;
* La captation du désir pour développer la consommation, l’injonction de jouissance et son exhibition ;
* La multiplication des dispositifs de pouvoir comme celui la dette qui induit un avenir stable si on veut rembourser ses crédits, ou celui des multiples techniques de pouvoir liées à l’informatique et la cybernétique ;
* La maîtrise de la langue via les médias qui découpent le monde selon une vision compatible avec la domination ;
* La précarité généralisée et son lot de surveillance rapprochée ;
* L’apartheid social et le sécuritaire ;
* L’Europe forteresse ;
* La fin des explications du monde basées sur une transcendance, le ciel est vide ce qui induit un sentiment de désarroi puisqu’il n’y a plus d’explication du monde valide officiellement ;
* L’autonomie proclamée des individus et les difficultés pour ressembler aux modèles d’identifications proposés par le système capitaliste ;
* Il n’y a plus besoin d’une adhésion idéologique au système, il suffit de fonctionner comme il le demande au niveau du mode de vie ;
* L’arraisonnement de l’existentiel par le système ce qui provoque une recherche permanente et quasi généralisée de positionnement existentiel pour essayer d’exister de façon originale ;
* La relativisme cynique des dominats qui énonce que « tout se vaut ! » hormis la distribution des places ;
* Nous sommes déclaré/es libres, mais nous faisons presque tous et toutes la même chose ;
* Etc.
La notion de « postmodernité », utilisée du point de vue de la philosophie politique autogestionnaire, permet de dire que nous avons changé de situation et que nous ne sommes plus tout à fait dans la modernité. Cette étude du changement de période nous donne la possibilité de comprendre pour la domination peut dire que « tout se vaut ! » et aussi pourquoi nous pouvons dire « non ! » au relativisme ambiant qui vise à perpétuer le système capitalisme ad vitam eternam.
Je pense que nous devons continuer à étudier et à agir contre le capitalisme et en particulier contre la révolution verte qui est en marche en ce moment. Même repeint en vert, le capitalisme ne change pas de nature, il exploite et domine toujours autant.
Pour les personnes qui le souhaitent, j’ai réalisé deux mémoires sur ces questions, ils sont disponibles, pour se les procurer :
1libertaire (at) free.fr
Ph C Nantes le 26 Mai 2010