Le film {Appel à la solidarité internationale avec les travailleurs en lutte du Mali,} réalisé fin janvier 2010 à Bamako par le Collectif des travailleurs licenciés et non licenciés de Huicoma et son comité de soutien, est désormais visionnable en ligne sur Internet*. D’une durée de 20 minutes, il présente les buts et les moyens de la lutte des (ex-)travailleurs de l’Huilerie Cotonnière du Mali contre les conséquences tragiques de la “privatisation” (en réalité pillage organisé par la “bourgeoisie nationale” en intime complicité avec l’État, vendu au plus offrant) de l’une des plus importantes entreprises du Mali (qui, malgré ses précieuses ressources, est déjà l’un des pays les plus déshérités de la planète). Cet {Appel à la solidarité internationale} est lancé depuis la Bourse du travail de Bamako, occupée jour et nuit depuis le 10 novembre 2009 par plusieurs centaines de travailleurs licenciés ou grévistes, conscients de revendiquer leur droit à la survie contre la logique criminelle du système capitaliste mondialisé, conscients aussi de ne pouvoir compter que sur eux-mêmes, et sur la solidarité des révoltés du monde entier, pour parvenir à terme à “mettre l’homme au centre des préoccupations de l’homme”.

Après plus de quatre mois d’occupation ininterrompue, la Bourse du travail de Bamako est incontestablement devenue le centre d’attention de tous ceux qui se battent au Mali pour – ou contre – un changement social radical, comme en témoigne encore tout récemment la violente dispersion par la police, le 9 mars, d’une “marche des démunis” visant à réaliser la “convergence des luttes” sur le modèle de l’organisation autonome des (ex-)travailleurs de Huicoma. La caste dirigeante a raison de s’inquiéter d’un tel processus, car elle n’a pas grand-chose d’autre à faire valoir, vis-à-vis de ses partenaires et soutiens, que la passivité et la résignation d’une population qu’on voudrait définitivement écrasée par la misère et le désespoir. Et chacun sait de quoi les bourgeois sont capables, pour conserver leur crédit : c’est pourquoi les (ex-)travailleurs du monde entier, et d’abord parmi eux les Maliens de la diaspora, déjà révoltés, en France et ailleurs, contre la surexploitation, contre le harcèlement administratif et policier, contre l’arbitraire judiciaire et carcéral, doivent faire preuve de la plus grande vigilance à propos des événements qui se déroulent en ce moment à Bamako, annonciateurs de troubles plus vastes et plus profonds.

{{Prolétaires de tous les pays, unissons-nous !}}

* Ici :
http://tvbruits.org/spip.php?article1400

Ou là :
http://www.cnt-f.org/international/spip.php?article452

Ou encore là :
http://video.rebellyon.info/spip.php?article40

Pour télécharger le film :

http://juralibertaire.over-blog.com/pages/Appel_a_la_so….html