Suite aux menaces proférées par les organisations d’extrême-droite Adsav et Jeunesses Identitaires de perturber le rassemblement par leur présence, les organisateurs de la manifestation avaient choisi de constituer un service d’ordre. Le jour venu, ce dispositif a trouvé son utilité puisqu’une vingtaine de militants d’Adsav avaient décidé de s’introduire sur le site. Ils n’ont pu y parvenir grâce aux dispositions pré-citées.

Il est aberrant que des personnes aient pu estimer que l’extrême-droite puisse avoir la moindre légitimité à se joindre à ce genre de rassemblement afin de s’afficher sur la place publique et pratiquer leur stratégie d’infiltration. Par ailleurs, il ne faut pas s’étonner que monsieur Alain Coraud, ayant cherché à laisser passer les militants d’Adsav, se soit fait mettre à l’écart par le service d’ordre. Le passé de cet ancien insoumis (maintenant maire de droite il faut le rappeler) ne justifie en rien sa démarche, ni celle de ceux qui, aujourd’hui, clament que les étiquettes idéologiques importent peu du moment que l’on est breton. C’est faire peu de cas des leçons de l’Histoire bretonne qui a vu toute revendication visant à l’émancipation du peuple breton discréditée pendant plusieurs décennies, du fait de choix que certains voudraient reproduire aujourd’hui. Nous devons dénoncer la polémique alimentée par la droite et l’extrême-droite bretonne, notamment via le site internet Agence Bretagne Presse qui a déjà montré sa complaisance envers Adsav, tout en occultant d’autres prises de position, ce qui avait déjà provoqué la fin de notre participation à ce site.

L’émancipation du peuple breton ne viendra pas d’un frontisme aveugle, ni d’un quelconque interclassisme. Il ne faut pas perdre de vue que ce qui oppresse les bretons, c’est l’intolérance culturelle et linguistique, l’injustice sociale et la répression. Il n’est pas question d’accepter à nos côtés des individus qui ne voudraient que reproduire ces schémas dans un hypothétique État breton.

Breizh Dizalc’h hep mestr na faskour !