La fresque humaine réalisée le 27 février à Nantes et représentant le slogan « 44=BZH », a été un véritable succès. Y ont participé une multitude de personnes d’opinions et d’origines diverses. Ceci constitue pour nous un des éléments encourageant dans la construction de l’unité territoriale de la Bretagne.

Néanmoins une campagne de dénigrement vise actuellement les organisateurs de la fresque humaine et en particulier 44=BREIZH. Celle-ci est initiée par Adsav et est répandue par l’Agence Bretagne Presse.

En effet comme lors de précédentes manifestations organisées par Bretagne Réunie ou l’ancienne structure du Conseil Culturel de Bretagne, la présence de l’extrême droite n’était pas souhaitée par les organisateurs qui ne partagent pas l’idéologie raciste que des mouvements comme Jeune Bretagne ou Adsav véhiculent. Le Conseil Culturel de Bretagne l’avait récemment rappelé lors de l’installation de Jeune Bretagne à Guerlesquin en 2009, et c’est notamment la position que Bretagne Réunie a toujours adopté en ne sollicitant jamais l’extrême droite française ou bretonne lors des questionnaires envoyés aux candidats avant les élections.

Suite à un communiqué publié par Jeune Bretagne dans la semaine précédant la fresque humaine à Nantes, 44=BREIZH avait publié un communiqué indiquant que l’extrême droite n’était pas la bienvenue à cet événement. Malgré cela des membres de 44=BREIZH ont reçu des menaces de la part de militants d’Adsav et de Jeune Bretagne, indiquant visiblement qu’ils viendraient perturber le bon déroulement de la fresque. Au vue de ces menaces un service d’ordre composé de militants de 44=BREIZH et de militants anti-racistes s’est improvisé le jour de la manifestation.

Peu de temps avant la mise en place de la fresque une petite trentaine d’individus arborant de nombreux drapeaux d’Adsav et des autocollants racistes est arrivée avec l’objectif de provoquer des heurts. Cela transparaît clairement dans les commentaires que nous avons pu retrouver sur des forums néo-nazis et d’extrême droite *. C’est avec satisfaction que la majorité des participants à la fresque ont pu voir les militants d’extrême droite repoussés sans qu’il n’y ait eu de violence. Quand aux allégations comme quoi notre service d’ordre était armé, elles sont fausses et paraissent peu crédibles au vue du nombre de policiers présents !

Malheureusement nous apprenons que le maire de la Rémaudière, Alan Coraud, qui avait récemment témoigné en faveur des militants de 44=BREIZH poursuivis par la justice, s’est senti molesté par certaines personnes. Nous le regrettons. Celui-ci aurait dû se tenir au courant de la volonté des organisateurs de ne pas voir l’extrême droite venir perturber la journée. Sans doute le fait qu’il ait discuté de longues minutes avec les militants d’extrême droite avant de tenter de forcer le barrage des policiers et du service d’ordre pour les faire rentrer, a pu alimenter de l’animosité à son encontre.

Signalons d’ailleurs que le service d’ordre ne l’a pas empêché de participer à la fresque, et qu’il a pu ensuite discuter avec certains des militants le composant. Nous regrettons vivement la volonté de certains d’instrumentaliser cet événement pour nuire à la réussite de la fresque et à son esprit démocratique. Nous appelons le plus grand nombre à condamner cette manipulation de l’extrême droite.

Tomaz Laquaine-Jakez, porte-parole de 44=Breizh pour le Pays Nantais.

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– « ces fascistes rouges débarqués de je ne sais où ont eu une chance inouï hier : bénéficier de la protection de la police française…. »

– « Que l’un de ses membres se soit fait agressé, c’est regretable mais pourquoi aucune réaction ? Quelle complicité !!! »

– « La racaille fasciste rouge était protégée par la police !!! Normal les petits fils de bourgeois à papa ont besoin d’une protection afin de rentrer en “bon état” à la maison ! »

Propos tirés d’un blog d’adsav

– « Les rouges ont heureusement pour eux été protégés par la police. »

Propos tirés d’un blog d’extrême droite