A travers ses différentes filiales, Bouygues a construit ou participé à la construction des centres de rétention de Coquelles (Cirmad Prospectives et Norpac), Palaiseau (OF Equipement), Rennes (GTB), Marseille-Le Canet (GFC Construction), Lyon St-Exupéry (GFC Construction), Nîmes-Courbessac (GFC Construction), Mesnil-Amelot (SCREG).

Une banque désormais célèbre pour balancer des sans-papiers aux flics est la BNP. Il se trouve en outre que c’est une des plus grosses du secteur dans le monde… et donc aussi que ses agences se trouvent un peu partout. Sinon, les noms de la Société Générale (à Boulogne et Châtenay-Malabry, Hauts-de-Seine), du Crédit Lyonnais (à Aulnay-sous- Bois) et du CIC (à Monrouge) sont sortis début octobre 2009 dans la presse pour des histoires identiques. La Poste s’est de même distinguée pour des cas à Châtellerault et aux Mureaux en novembre 2007, à Viry-Châtillon en décembre 2009, ainsi qu’à Paris depuis longtemps.

Les agences d’intérim (Adecco en tête) font trimer des sans-papiers dans des conditions de merde (en particulier dans les secteurs du BTP, dans l’entretien, l’aide aux personnes, etc…). Depuis le 1er juillet 2007, elles doivent faxer aux préfectures les papiers d’identité des personnes employées ce qui devient un moyen de pression supplémentaire sur les sans-papiers.

Carlson Wagonlit Travel (CWT) : agence de voyage qui a le monopole pour réserver les places d’avions et de bateaux pour les sans-papiers expulsés, et les flics de l’escorte.

Par avion, toutes les grandes compagnies pratiquent les expulsions, mais beaucoup se font via Air France (qui accorde aussi des « miles », c’est à dire des points de fidélité dont l’accumulation procure des billets gratuits, aux keufs de l’escorte).

Les hôtels de grands groupes (Accor, Ibis, Holiday Inn…) servent de prison, qu’il s’agisse de zone d’attente ou de locaux de rétention.
Zones d’attente (2009) :
Aéroport d’Orly : Hôtels Ibis, Altea et Hilton — Port de Calais : Hôtel Holiday Inn — Gare de Calais-Fréthun : Hôtel Holiday Inn.
LRA permanents :
Hôtel Campanile (groupe Starwood).

GTM Multiservices, filiale de Vinci, assure les repas, la blanchisserie ou le nettoyage dans les centre de rétention et zone d’attente de Marseille-Canet, et de Roissy (Zapi 3). A Zapi 3, ils assurent aussi la maintenance immobilière et le transport des retenus.

Dès l’ouverture des premiers centres en 1984, l’État a recherché un partenaire associatif pour donner un vernis humanitaire à ces nouvelles prisons. Jusqu’à présent, la CIMADE avait le monopole de « l’assitance juridique » en rétention. Depuis le 2 janvier 2010, cinq autres associations (France Terre d’Asile, Ordre de Malte France, Forum Réfugiés, ASSFAM et la Croix Rouge) se partagent la gestion des centres de rétention administratifs.

La Croix Rouge a géré le hangar de Sangatte (Calais) pour le compte de l’État jusqu’en 2002, mais elle le fait aussi dans les centres de rétention en Italie (Turin, Milan, Rome) ou en Espagne. En France, elle est présente sur les charters d’expulsés, elle accompagne l’expulsion des Rroms et participe au fonctionnement de la Zone d’attente Zapi 3 à Roissy (touchant 1,09 millions d’euros pour ce faire).

Société Derichbourg : s’occupe du nettoyage du centre de rétention de Nanterre et emploie des sans-papiers dans le service propreté et de la sécurité.

Pour plus d’information, lire la brochure A chacun le sien… « Recension de vautours qui se font du fric avec la machine à expulser » consultable sur http://infokiosques.net/spip.php?article763.