Les sans-papiers enfermés à Vincennes se sont révoltés !
Les inculpés ont maintenant besoin de notre soutien !

Le
centre de rétention administrative de Vincennes était la plus grande
prison pour sans-papiers de France. Le 21 juin 2008, un retenu qui
avait réclamé en vain ses médicaments y mourait. Le lendemain 22 juin,
les retenus organisèrent une marche silencieuse qui fut fortement
réprimée. Au cours de la révolte qui s’ensuivit, la prison est partie
en fumée.
Dix personnes sont à ce jour poursuivies et passeront en procès à Paris les 25, 26,
et 27 janvier. Ils risquent des années de prison pour d’être attaqué à la logique
mortifère de l’enfermement, des expulsions et des frontières.

A Angers, la lutte des demandeurs d’asile continue !

A l’heure où certains tentent de légitimer le débat nauséabond sur l’identité
nationale en invoquant de grands principes universels, à Angers, la notion de droit
est devenue une abstraction pour des dizaines (centaines ?) de personnes migrantes.

Le droit d’asile ? le droit au logement ? le droit à la santé ? les droits de
l’enfant ?
L’Etat les piétine ici comme ailleurs allègrement.

Plus de place au 115, plus de place en CADA, pas d’Aide sociale à l’enfance, Espace
accueil « saturé »…
Nous ne sommes pas là pour gérer la pénurie organisée par l’Etat !

L’Etat doit remplir ses obligations !

Plus de 150 demandeurs d’asile (sans compter ceux, peut-être autant, qui sont
hébergés par des particuliers) ainsi que des Rroms roumains occupent désormais trois
squats. Célibataires ou en famille (y compris des femmes enceintes), ils ne
reçoivent aucune prise en charge et vivent depuis plusieurs mois sans aucune
ressources, au mépris des engagements constitutionnels de l’Etat, tant en matière de
protection de l’enfance que du respect du droit d’asile.

Espace Accueil délivrant des adresses au compte-goutte, la plupart des demandeurs
d’asile ne peuvent même pas commencer leurs démarches. Exposés à des contrôles au
faciès qui se multiplient ils risquent alors le placement en rétention avec
expulsion à la clef.
D’autres se voient refuser leur prise d’empreintes en préfecture, jugées illisibles
par une machine qui ne connaît apparemment rien aux effets des travaux manuels sur
les doigts…
D’autres encore sont forcés à retourner en Grèce (Dublin II) pour demander l’asile,
quand le taux de refus des demandes d’asile y est de… 99,9% !

Solidaires de tous les sans-toits, nous exigeons un
logement digne pour tous !
Solidaires de tous ceux qui se battent pour pouvoir mener une vie libre là où ils
l’entendent, nous exigeons la liberté de circulation et d’installation pour tous et
toutes !

Refusons ensemble samedi ce monde où des millions de vies sont suspendues à des
bouts de papiers !

Le CCSP 49.