Communiqué de presse

Copenhague – Décembre 2009

En ce moment, la Convention-Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (UNFCCC) discute de la manière d’inclure la surface agricole utile dans le commerce des émissions de CO2. Nous manifesterons le 15 Décembre à Copenhague pour affirmer notre rejet de ces fausses solutions.

Bente Hessellund de CJA Danemark: ‘En dépit de l’urgence à laquelle nous sommes confrontés avec la crise climatique, la Conférence de Copenhague ne remet pas en question le modèle économique basé sur une croissance illimitée sur une planète limitée. Les gouvernements ne font rien de plus que construire des mécanismes “de marché” pour soit-disant résoudre la crise climatique. Ces mécanismes n´ont pas pour ambition de limiter l´utilisation des combustibles fossiles ni les émissions des gaz à effet de serre dans les pays industrialisés. La possibilité d´inclure la surface agricole utile dans le commerce des émissions de CO2 est une des fausses solutions pour résoudre les grands défits climatiques. A contrario, ce type de mesure risque de contraindre les agriculteurs à se subordonner aux multinationales agro-industrielles.’

L´agriculture doit être tenue à part du marché et des profits pour développer un système alimentaire durable. Afin de dénoncer l´agriculture industrielle, dont les pratiques sont largement responsables du chaos climatique actuel, le CJA organise le 15 décembre à Copenhague une manifestation sous le mot d’ordre « Food System Change, Not Climate Change » [Changeons le système alimentaire, pas le climat].

CJA [Action pour la Justice Climatique] est un des réseaux actifs dans la mobilisation des voix critiques autour du COP15.

La manifestation arpentera les rues de Copenhague et attirera l´attention sur les alternatives positives que l´agriculture locale et durable peut offrir. D’une manière ludique et festive, nous porterons également l’attention sur les entreprises responsables du système alimentaire actuel. Laissez-vous surprendre lors des arrêts sur le parcours de la manifestation.

Pour les agriculteurs partout dans le monde, les fausses solutions proposées au sommet sont porteuses de menaces comme la sécheresse, les tornades et toutes les nouvelles situations climatiques.

Dans les pays du sud, les forêts sont dévastées et les paysans locaux chassés de leurs terres, pour faire place nette aux grandes monocultures industrielles de soja et de mais, le tout pour satisfaire aux besoins de l´élevage intensif du bétail européen. Dans l´industrie agricole, des millions d´animaux sont engraissés de manière intensive, créant des quantités indécentes de fumier et de méthane et consommant énormément d’énergie.

La promotion des agro-carburants et des plastiques bio pour faire face à la crise, met une fois de plus la pression sur ceux qui vivent de la terre. Dans les pays en développement, les multinationales ont déjà fait main-basse sur de grandes surfaces, chassant les indigènes de leurs terres.

L´agriculture de petite dimension et durable reste la meilleure manière de combattre la faim, la malnutrition et la crise climatique’, dit Flip Vonk de CJA, impliqué dans une ferme biologique. ‘Les semences locales offrent la meilleure opportunité pour affronter les changements climatique actuels et futurs. La production alimentaire locale et durable consomme moins d´énergie, nous rends indépendant de la nourriture animale importée, fixe le CO2 dans le sol et améliore la biodiversité.’

Infos pratiques:

Journée de l’agriculture, La résistance est mûre!

Départ: Islands Brygge – Havne Parken près de Harbour Pool, Copenhague

Métro: Islands Brygge ou Christianshavns Torv. Bus: 5A, 12, 33, 250S

Contact de presse:

* Anna +45 52 68 47 58

Site Web: www.climate-justice-action.org

Info: climate-action@aseed.net

Quelques chiffres:

Entre 1990 et 2005, l´agriculture industrielle a contribué pour plus de 17% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Si on inclus la déforestation, la conversion des sol (en faveur de l´agriculture), le transport, le traitement, la réfrigération des denrées et des autres aspects du système alimentaire, la contribution monte à 32%, probablement plus.