Les sels d’iodure d’argent, dont les noyaux ont une structure cristalline semblable à celle de la glace, agissent comme des noyaux géants de condensation. Les gouttelettes d’eau contenues dans le nuage s’agglomèrent autour des noyaux de cristaux de sels, s’alourdissent et précipitent générant ainsi la pluie. L’ensemencement des nuages par des noyaux d’iodure d’argent peut donc favoriser la formation des nuages et des précipitations. Néanmoins, si la présence de noyaux de condensation s’avère quasi-nécessaire, elle n’est pas suffisante : l’état thermodynamique de l’atmosphère doit absolument permettre la condensation (rôle de la quantité de vapeur d’eau, de la température, pression etc.). L’ensemencement des nuages n’est donc en aucun cas une solution miracle au problème de sécheresse.

Les produits les plus fréquemment utilisés pour l’ensemencement des nuages sont :

iodure d’argent chlorure de sodium alginates neige carbonique.

En 2004, l’Organisation météorologique mondiale recensait plus de 100 projets de modification artificielle du temps dans le monde, mis en œuvre par des dizaines de pays en particulier dans les régions arides et semi-arides. Le plus grand projet actuel est mené en Chine. De 1995 à 2003 plus de 210 milliards de m³ de précipitations ont été créés au coût de 266 millions de dollars américains.

La formation de pluie artificielle a été utilisé pour rabattre au sol les fumées de l’incendie du réacteur de la centrale nucléaire de Tchernobyl lors de la catastrophe de 1986 (ensemencement à l’iodure d’argent).

Des traités internationaux interdisent maintenant de tenter de modifier le climat à des fins militaires. Mais cela n’est absolument pas respecter.

Ainsi, le contrôle météorologique et la modification du temps pour des fins militaires sont expressément interdits par une résolution des Nations unies du 10 décembre 1976 et qui fut signée le 18 mai 1977 (résolution de l’Assemblée générale 31/72, TIAS 9614)[2]. Ce règlement est entré en vigueur le 5 octobre 1978 mais devait être ratifié par chacun des États membres.