Ce ne furent que des bréves, et celles ci définissaient les personnes décédées que par leurs âges, et les crimes pour lesquels ils avaient été incarcérés (l’un d’entre eux attendaient son procés), comme si cela changeait quelquechoses à l’horreur, du genre « c’est bien fait pour ta gueule tu n’es qu’un p’ti salaud, on portera pas le deuil c’est bien fait pour ta peau ! ».
La deuxième notait que la prison d’Angers n’avait connu aucun suicide en 2008, et que cela était donc exceptionnelle, bref la taule angevine est un exemple de lieu pacifié… Les journaleux oublient un peu vite la descente des ERIS l’année dernière.
Aucune des bréves ne parlaient de la vétusté des locaux, de la surpopulation (que ne réglera pas l’extension), des violences à l’intérieur, de l’horreur carcérale…
ce week end le mur face à la taule fut tagué « deux suicides en une semaine et combien de mort sociale ? la prison tue ! »
La mairie d’Angers c’est empressé d’essayer d’effacer ces traces qui rappellent aux matons que se sont des assassins, et aux voisinages qu’ils vivent près d’un mouroir.
brisons les murs !