La semaine dernière, à la maison d’arrêt des femmes de Rouen mais aussi surement ailleurs, l’administration pénitentiaire a réprimé avec sa règle de mesure habituelle. Ce soir la, une cigarette demandée avec un peu trop d’insistance par une prisonnière après la fermeture des portes a ramené une meute de matons ; et la récalcitrante au silence imposé de la nuit pénitentiaire a subi un tabassage en règle. Chaque éclat de voix se paye au prix fort en taule.
Pour exprimer leur colère les autres prisonnières de l’étage ont tapé sur les portes de leurs cellules. Mais chacun dans sa boite, l’impuissance est trop forte. C’est pourquoi, le lendemain matin, bloquant un moment la machine pénitentiaire qui avait tenté de broyer l’une d’elles la veille, les prisonnières ont refusé de regagner leur cellule et sont restées en cour de promenade en dehors du temps règlementaire. Une pétition de protestation a aussi été transmise.
Pour avoir manifesté leur solidarité et brisé l’isolement, une quinzaine de prisonnières vont passer au prétoire (une sorte de tribunal interne de la prison ou la direction est à la fois juge et partie). La prisonnière qui s’est faite tabassée à quant à elle était transférée à la maison d’arrêt ultra-sécuritaire de Lille-Séquédin.
L’une d’elles, Isa, mise en examen dans le cadre d’une procédure anti-terroriste contre la mal nommée « mouvance anarcho-autonome francilienne » (voir https://infokiosques.net/mauvaises_intentions ) , est convoquée devant la commission de discipline vendredi, au même moment ou un parloir avait été réservé par sa famille…

LA SOLIDARITE EST NOTRE ARME
LIBERTE POUR ISA
LIBERTE POUR TOUS