Les autres « retenus », à qui on ne reproche rien, sont refoulés dans leurs chambres. Aux coups de matraques répondent des brûlures de cigarettes sur deux matelas.

Rappelés, les « renforts » dégradent des objets personnels, piétinent un Coran. On fait descendre dans la cour y compris ceux qui dormaient. Certains sont habillés, d’autres non. On ne laisse aucun d’eux prendre un vêtement.

Dans la cour, fouille intégrale. Ce n’est qu’ensuite qu’un par un ils peuvent rentrer au chaud. Cela dure jusqu’à 4 heures du matin.

Khaled, ressorti de l’hôpital le 14 février, a été reconduit au CRA de Vincennes. Depuis 10 jours, il n’a reçu aucun soin, n’a vu ni médecin ni infirmier. Le bandage de son bras est sale et ensanglanté.

Une enquête de l’IGS est en cours.

Ces faits se sont déroulés dans un lieu évidemment abrité des regards indiscrets, sur le territoire de la République française, en février 2008. La LDH, le SM et le SAF, qui ont décidé de constituer sur ces très graves événements une mission d’enquête de leur Commission Citoyens Justice Police, appellent l’ensemble des médias à leur donner l’écho qu’ils méritent. Il est temps que chaque Français sache ce que l’on fait en son nom.