Nous, chercheurs précaires et solidaires, nous nous retrouvons sur un même constat : à la fois étudiants, chercheurs et parfois enseignants, nous occupons une place charnière au sein de l’université. Nous nous sommes constitués en collectif pour faire entendre la voix des chercheurs précaires et solidaires de l’université de Caen dans le mouvement social en cours.

Chercheurs Précaires et Solidaires

Nous sommes précaires, parce que certains d’entre nous sont obligés, pour subsister, d’occuper un emploi sans lien avec nos travaux de recherche (assistant d’éducation, caissière, veilleur de nuit…). Précaires aussi parce que l’université nous précarise dans les différentes missions d’enseignement que nous avons à remplir en tant que chargés de cours (absence de formation pédagogique, paiements différés de plusieurs mois pour les vacataires…).

Nous sommes solidaires avec le mouvement étudiant dans sa lutte contre la casse du service public d’éducation, et plus largement dans la lutte contre la libéralisation systématique de tous les secteurs de la vie sociale.

Loi relative aux Libertés et Responsabilités des Universités

Or, la loi LRU porte clairement un projet pour l’université et le savoir en totale contradiction avec les valeurs que nous défendons. Cette loi est étroitement liée à une logique de marchandisation et d’instrumentalisation de la recherche qui renforce les concurrences entre les chercheurs, les laboratoires, les disciplines et les universités. Cette mise en concurrence généralisée organise, à terme, la baisse de la diversité des enseignements et des recherches présents dans chaque université, et l’augmentation des inégalités entre acteurs de l’université.

Loin de nous soucier uniquement de notre avenir catégoriel, nous luttons pour une recherche en tant que patrimoine commun partagé entre étudiants, chercheurs, enseignants et citoyens.

Notre intention n’est pas d’interférer avec les Assemblées Générales souveraines. Bien au contraire, nous cherchons à accroître leur légitimité contre ceux qui les remettent en cause. Nous manifestons donc publiquement notre solidarité avec le mouvement.

Pour nous rejoindre, transmettez votre adresse mail à cette adresse :

collectifcps@yahoo.fr

« Construisons l’université que nous aurions aimé trouver en arrivant ! »