Appel de Sari Nusseibeh, président de l’université arabe de Jérusalem (Al-Qods), contre le passage du mur de séparation sur le terrain même du campus ; pétition de soutien en ligne.

1. Appel urgent de Sari Nusseibeh, president de l’universite Al-Qods

Le mur doit-il couper notre universite en deux ?

L’universite Al-Qods, dont le campus d’Abou Dis est a cheval sur la ligne virtuelle qui separe Jerusalem de la Cisjordanie, est la prochaine cible du mur qu’Israel programme et construit sans repit.

Une partie de l’enorme materiel lourd loue par l’armee israelienne se trouve aujourd’hui stationnee sur des terrains requisitionnes du campus universitaire, au milieu du stade de football. Pres d’un tiers de la surface du campus (environ 7 hectares) est destine a etre confisque, dont une foret de pins protegee, ou l’universite projetait de developper des activites sportives et un jardin botanique.

L’universite, qui abrite pres de 6.000 etudiants, a ete ces dernieres annees a l’avant-garde d’une campagne d’encouragement a la cooperation academique israelo-palestinienne. Durant ces trois dernieres annees de confrontations et de violences, le campus de l’universite a ete relativement calme, et les etudiants, quand ils le pouvaient, y poursuivaient leurs etudes et leurs recherches. La devastation de terrains du campus, et l’erection en son milieu d’un haut mur de beton qui bouchera la vue sur la vallee, ne sera qu’une declaration indelebile d’hostilite, d’agression et d’echec politique et humain. Cette declaration negative, ecrite en blocs de beton a la face des etudiants de l’universite, est en opposition absolue avec les valeurs d’education positives que nous tentons d’inculquer au sein de l’universite, telles que la necessite de detruire les barrieres creees par l’animosite, et celle de construire les ponts qui favoriseront la comprehension mutuelle et les perspectives de paix.

Nous, universitaires, constatons avec tristesse que le Mur est un projet irreversible, un symbole de l’echec des politiques et des faiseurs de paix auto-proclames. Neanmoins, nous croyons qu’il est possible, et meme obligatoire, en particulier sur les lieux de cette universite, d’en minimiser ses effets negatifs sur nos etudiants. Le Mur pourrait facilement etre construit plus bas dans la vallee, ou meme constituer le mur occidental de l’universite, dont la Municipalite de Jerusalem a jusqu’ici empeche la construction. L’imperatif de securite suppose ne serait en rien affecte par un tel ajustement. Mais en revanche, les dommages politiques et psychologiques en seraient considerablement reduits. Aidez-nous a instiller un peu d’humanite et de sens politique aux responsables de la planification du mur.

Votre voix peut faire la difference.

Votre silence aussi.

Sari Nusseibeh President de l’universite Al-Qods

2. Non au mur de separation dans l’universite de Sari Nusseibeh

Appel à signatures a l’initiative des Amis de Shalom Arshav (La Paix Maintenant)

Nous apprenons par un appel de Sari Nusseibeh, president de l’universite Al-Qods, que le trace du mur de separation a Jerusalem passerait au milieu du campus de l’universite, le privant ainsi d’un tiers de sa surface.

L’universite Al-Qods, qui compte aujourd’hui pres de 6.000 etudiants, a ete ces dernieres annees a l’avant-garde des initiatives de cooperation universitaire israelo-palestinienne.

Sari Nusseibeh, ancien representant de l’OLP a Jerusalem (recemment demis de ses fonctions par Yasser Arafat), est l’auteur, avec l’Israelien Ami Ayalon, de la seule initative israelo-palestinienne definissant les principes d’une resolution pacifique du conflit.

La construction du mur au milieu de l’universite ne peut susciter chez les etudiants et les enseignants qu’amertume et revolte. Elle contribuera a destabiliser l’un des acteurs majeurs du dialogue israelo-palestinien.

Ce n’est pas le principe du mur qui est ici en question, mais le choix de son trace.

Dans son appel, Sari Nusseibeh propose une alternative qui ne parait dommageable ni a l’universite, ni a la securite d’Israel. Conscients que la resolution du conflit ne peut passer que par le dialogue, nous demandons au gouvernement israelien de renoncer a son projet actuel, et de repondre positivement a la demande du president de l’universite Al-Qods.

La liste des signatures sera adressee a Sari Nusseibeh, ainsi qu’au gouvernement israelien et a l’ambassade d’Israel en France.

Les Amis de Shalom Arshav (La Paix Maintenant)

Pétition