MERCREDI 14 FEVRIER 2007 à l’Université de Nanterre, 12h00, amphi E3, meeting contre la répression, en soutien de Naima, Angelo D’Arcangeli, Kadidja et Amandine.

Avec :
– Boumediene-Thiery (sénatrice de Les Verts)
– D.E Mendes Sargo (maître de conférences de l’université de Paris VIII)
– Naïma (AGEN, Association Générale des Etudiants de Nanterre)
– Angelo (pour le Comité d’Aide aux Prisonniers du (nouveau) Parti Communiste Italien-Paris)
– Amandine (militante de SUD VIRGIN, licenciée illégalement)
– Khadija (de l’APEIS, poursuivi pour délit de solidarité)
– Union des Jeunes Progressistes Arabes
– Bamba Gueye-Lindor (Les damnés de la Terre)
– Fédération Syndicale Etudiante.

NAIMA EXCLUE DEUX ANS DE L’UNIVERSITE DE NANTERRE. SON CRIME : ETRE UNE SYNDICALISTE DE COMBAT !

Le jeudi 11 janvier 2007, Naïma, étudiante en licence d’histoire et militante de l’AGEN, a été condamnée à deux ans d’exclusion fermes de l’université de Nanterre. Victime d’un harcèlement répressif de la part de la direction de l’université, les faits qui lui sont reproché sont fantaisistes et son passage, à deux reprises, devant la commission de discipline relève de la mascarade.
Par son exclusion, les autorités brisent l’avenir d’une militante qui dérange. On fait payer cyniquement à une étudiante issue des quartiers populaires et du monde ouvrier l’audace de s’être opposée à l’injustice et au système inégalitaire. La direction de l’université souhaite lui faire payer son engagement que nul n’ignore : lutte contre les expulsions à la cité-U, mouvement contre le CPE, lutte contre les discriminations et le racisme banalisé, solidarité avec les peuples en lutte. Se révolter est-il devenu un crime ?
A travers son exemple, il s’agit encore et toujours de vendre de la peur, d’intimider ; d’abord de bâillonner l’expression de son syndicat de combat, pour, au final pacifier les facs et rendre inoffensif et docile le mouvement étudiant. C’est pourquoi la vérité doit éclater. Une solidarité active et large doit s’exprimer pour demander sa réintégration immédiate.

ANGELO D’ARCANGELI, ETUDIANT A PARIS 8 RISQUE L’EXTRADITION VERS L’ITALIE POUR SON ENGAGEMENT POLITIQUE

Cet étudiant italien en sciences politiques à l’université de Saint-Denis ainsi que deux de ses camarades, Giuseppe Maj et Giuseppe Czeppel, a fait l’objet d’une détention de trois mois pour « terrorisme » et « association de malfaiteurs », chefs d’inculpation finalement abandonné. Mais les poursuites continuent contre ces militants communistes car le système répressif italien les réclame. Le tort d’Angelo serait d’être un sympathisant du (nouveau) Parti Communiste Italien.

NON A LA CRIMINALISATION DE CEUX QUI LUTTENT !

C’est la seconde fois qu’un(e) militant(e) est renvoyé(e) à la suite d’acharnement répressif. L’objectif est de vider les facs d’une expression de lutte radicale. En 2004 un étudiant, Sébastien Schiffres, avait été jeté en prison suite à une action anti-sécuritaire à la demande expresse du sinistre Audéoud (actuel président de Paris-X Nanterre. Il s’agit d’une tendance et nopn d’un fait isolé.
La criminalisation des militants s’aggrave. Amandine, déléguée du syndicat SUD dans un magasin parisien de l’enseigne Virgin, s’est trouvée licenciée pour des motifs spécieux et de manière illégale, à la veille des élections professionnelles. Lagardère, le marchand d’armes et de presse, qui a racheté les magasins Virgin France à Richard Branson a toujours été un partisan du patronat de droit divin. Nous devons citer aussi le cas de Khadija, militante du mouvement contre le chômage APEIS, qui s’est retrouvée poursuivie avec un risque lourd d’emprisonnement pour s’être opposée à une expulsion d’un sans-papiers de l’aéroport de Roissy. C’est l’application du délit de solidarité.

Comme on le voit, un bruit de bottes se répand sur la France. Tous les lieux de regroupement collectifs sont quadrillés et les luttes qui s’y déroulent sont criminalisées. Pour maintenir la paix sociale, la bourgeoisie déploie un arsenal de lois sécuritaires (lois Jospin, Perben, Sarkozy) qui bafouent les libertés fondamentales.

Pour que Naïma, Angelo, Amandine, Khadija et tant d’autres ne soient pas seuls face à la répression, nous devons tous nous élever et faire notre possible pour obtenir leur réintégration et l’arrête des poursuites.

LA FRANCE SECURITAIRE : AIMEZ-LA OU COMBATTEZ-LA !
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